Ce mercredi 4 février, des combats violents ont éclaté entre l’armée camerounaise et les combattants de Boko Haram. Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures dans la ville de Fotokol situé à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Le bilan est de plusieurs centaines de morts, en majorité des combattants islamistes.
C’est un nouveau pas de franchi dans l’escalade de violence qui oppose les forces militaires des pays d’Afrique de l’Ouest aux combattants islamistes de Boko Haram. Ce mercredi 4 février, des combats d’une rare violence ont éclaté dans la ville de Fotokol qui se trouve à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria.
Cette lutte armée s’inscrit dans le prolongement des batailles opérées par l’armée tchadienne le mardi 3 février. En effet, les troupes militaires tchadiennes, réputée pour être d’une efficacité redoutable, ont fait une incursion dans la ville de Gamboru, situé à quelques centaines de mètres seulement de Fotokol.
C’est pourquoi les membres de Boko Haram, qui occupaient la zone en question depuis plusieurs semaines maintenant (à savoir le nord-est du Nigeria), ont commencé à déserter les villages alentour pour aller se réfugier et se préparer au combat à Fotokol, où l’armée n’était jusqu’à présent jamais entrée.
Un bilan provisoire
Pour l’heure, selon plusieurs sources sécuritaires du Cameroun et du Nigeria, neufs soldats tchadiens ont trouvé la mort dans ces affrontements de début de semaine. Près de deux cents islamistes de Boko Haram auraient également été tué dans l’affrontement. Plusieurs blessés graves sont également soignés actuellement, selon l’état-major des forces tchadiennes.
Il est important de noter que c’est la première incursion de l’armée du Tchad sur le territoire nigérian. Actuellement déployé dans toute l’Afrique de l’Ouest pour tenter de conjurer le sort islamiste dans cette zone, les Tchadiens luttent déjà au Cameroun depuis plusieurs semaines.
Le fait est que la fuite est incontournable, donnant ainsi lieu à un jeu du chat et de la souris sans fin. D’autant plus que l’armée du Nigeria est très fortement critiquée pour son inefficacité à lutter contre les groupes terroristes, rendant une fuite vers son territoire très attrayant. Tout laisse donc à penser que ces affrontements ne sont que le commencement d’une longue guerre de positions.