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Prisons : fin du bras de fer entre les surveillants et le ministère de la Justice

Le syndicat majoritaire a annoncé qu’il signerait l’accord proposé par le ministère de la Justice, en mettant fin aux blocages des établissements pénitentiaires par les surveillants.

Le mouvement de protestation des surveillants de prison qui a paralysé les centres de détention pendant 12 jours semble toucher à sa fin. Le syndicat UFAP-UNSA Justice, initiateur de la vague de blocages qui a touché la plupart des établissements pénitentiaires, affirme considérer l’accord proposé par la ministre de la justice comme une « base d’évolution profonde de notre système carcéral ». Les deux autres syndicats représentatifs, FO et la CGT, ont rejeté les propositions de la Chancellerie, en exigeant une revalorisation statutaire.

Retour sur les dates et les raisons d’une mobilisation à l’ampleur inouïe.

Les dates de la protestation

  • 11 janvier : agression de trois gardiens dans l’établissement pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Nord) par un détenu islamiste.
  • 15 janvier : début des blocages et des manifestations devant les prisons. Nicole Belloubet commence les discussions avec les trois principaux syndicats de la profession (Ufap-Unsa, FO, CGT) pour parvenir à un accord. Nouvelle agression à Mont-de-Marsan (Landes).
  • 20 janvier : les syndicats refusent de signer le projet d’accord proposé par la Garde des Sceaux.
  • 21 janvier : un surveillant et une surveillante sont agressés à la barre de fer par un détenu de droit commun à Longuenesse (Pas-de-Calais).
  • 24 janvier : les surveillants de Fresnes (Val-de-Marne) bloquent les accès à la prison pour perturber l’extraction de Jawad Bendaoud, le logeur de Daech.
  • 26 janvier : le syndicat majoritaire annonce qu’il acceptera l’accord proposé par la ministre de la Justice.

Jean-François Forget, secrétaire général de l’Ufap-Unsa.

 

Les raisons du blocage

  • Une profession dangereuse. Jean-François Forget, secrétaire général de l’Ufap-Unsa, a récemment dénoncé sur Europe1 un total de « 4000 ou 5000 agressions de personnel » chaque année. Il ne s’agit pas que de menaces verbales et insultes : les attaques physiques au sein de nos établissements pénitentiaires se multiplient. Les surveillants dénoncent en outre un sentiment d’insécurité croissante face aux détenus radicalisés.

 

  • Une rémunération jugée inadéquate. Ce poste est souvent choisi « par défaut » par des candidats ayant échoué aux autres concours de la fonction publique. Il est aussi sensiblement moins rémunéré.

 

  • Des effectifs inadaptés à la surpopulation carcérale. Dans un contexte de surpopulation exponentielle (la densité moyenne a atteint 118% des places disponibles), les gardiens réclament une augmentation des effectifs. Selon les statistiques de la Chancellerie, l’année 2017 a connu un taux de 2,5 détenus par gardien, bien derrière le taux de nos voisins européens (1,8 pour l’Allemagne, 1,5 pour l’Italie, 1,6 pour les Pays-Bas).

 

 

 

 

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Rédactrice en chef adjointe du service Politique - International Rédactrice en chef "Les Snipers de l'Info" Etudiante en Droit - Sciences politiques
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