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Le Prix UEFA, plus attractif que le Ballon d'Or ?

Après avoir livré 30 noms vendredi, l’UEFA a annoncé la liste des 10 joueurs encore en lice pour remporter le Prix UEFA du meilleur joueur d’Europe. L’occasion de revenir sur l’attractivité de ce trophée, alors que le Ballon d’Or suscite un désintérêt croissant. 

Ils sont passés de 30 à 10, mais l’attente n’est pas finie pour les 10 joueurs désignés aujourd’hui par l’UEFA. Cristiano Ronaldo, Messi et autres Griezmann devront patienter jusqu’au 25 août pour connaître le grand vainqueur. Une révélation progressive comparable à celle du FIFA Ballon d’Or, qui présente d’abord une pré-sélection, la véritable liste, puis le nom des 3 finalistes. Néanmoins et en bien d’autres points, le prix UEFA pourrait venir concurrencer la récompense individuelle suprême, bien que le prestige ne soit pour l’instant pas du tout de la même ampleur. Mais c’est tout à fait normal pour un trophée créé en 2011.

Un système d’attribution au cœur des polémiques

Pourquoi le ballon d’or déchaîne-t-il moins les passions ? Le phénomène est assez jeune. Et si la dominance écrasante du duo Messi-CR7 n’y est pas pour rien, le changement des règles d’attribution n’arrange pas les choses. Depuis 2009, les capitaines et les sélectionneurs de chaque nation affiliée à la FIFA se sont ajoutés à la liste des votants, déjà composée d’un panel international de journalistes. Non seulement, de nombreux joueurs reconnaissent ne pas suivre outrancièrement les différents championnats européens, ayant déjà forts à faire en club. Messi et Cristiano Ronaldo étant unanimement reconnus comme meilleurs joueurs de leur génération, certains joueurs peuvent avoir tendance à les désigner, quand bien même leurs performances n’auraient pas été les plus impressionnantes sur une période donnée.

Des choix biaisés

Il existe un autre risque à ce système d’attribution : celui de la connivence, parfois grossière bien qu’impossible à prouver. Nombreux sont les capitaines et sélectionneurs à avoir désigné des compatriotes, voire des amis dans leur choix. Un problème que ne présente pas le Prix UEFA, dont le vainqueur est toujours exclusivement  désigné par les journalistes. Tout comme celui de l’appréciation des performances, puisqu’il s’agit du travail des journalistes spécialisés de les suivre tout au long de l’année. Ainsi, le Prix UEFA fut décerné à Andreas Iniesta en 2012, et à Franck Ribéry en 2013. Côté Ballon d’Or, Kaka reste le dernier à s’être fait un nom au palmarès en 2007, avant l’explosion des deux monstres. Une éternité.

Un timing plus logique

Dernier avantage à concéder au Prix UEFA : le timing. En effet, juger les performances sur l’année civile fait partie du charme du Ballon d’Or mais n’est pas très logique. Ajoutez à cela les copétitions internationales chaque année paire, ainsi que la Ligue des Champions dont le vainqueur est connu en mai, et bien souvent le nom du lauréat ne fait nul doute avant même la fin de l’été. Le Prix UEFA s’est différencié en jugeant les joueurs sur une saison, ce qui est somme toute plus logique. Avec un tel fonctionnement, il ne serait pas insensé de croire aux chances d’Antoine Griezmann, meilleur buteur de l’Euro, tout en ayant été l’artisan de l’élimination du FC Barcelone et du Bayern Munich de la Ligue des Champions cette saison. Rien que ça. Pour ce qui est du Ballon d’Or, on y croit moins.

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