Suite aux multiples naufrages, qui ont fait de nombreuses victimes, les ministres européens des affaires étrangères et de la défense se sont réunis à Luxembourg pour tenter de résoudre cette question. La Commission Européenne propose 10 solutions immédiates…
Le mois d’avril a été dramatique pour les migrants en Méditerranée. Il y a encore eu plusieurs naufrages qui ont fait des centaines de victimes et/ou disparus présumés. Les migrants disent ne pas avoir d’autres alternatives que celle de traverser la Méditerranée pour survivre en Europe…comme le souligne l’organisation non gouvernementale Amnesty International dans sa dernière campagne de sensibilisation intitulée « ils fuient la guerre, la violence, le terrorisme ».
Selon Amnesty International, depuis le début de l’année 2015, il y aurait eu plus de 1600 réfugiés et migrants noyés en Méditerrannée.
L’Union Européenne doit donc réagir et trouver des solutions pour empêcher ces morts et ces naufrages.
Après une réunion d’urgence des ministres européens des affaires étrangères et de la défense, la Commission Européenne a proposé dix points pour résoudre les problèmes migratoires en mer Méditerranée :
- Renforcement des opérations conjointes en Méditerranée (opérations Triton et Poséidon : opérations de surveillance des frontières de l’Union Européenne gérées par l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières européennes des Etats membres de l’UE, FRONTEX),
- Réunions régulières pour recueillir des informations sur les modes opératoires des passeurs-contrebandiers,
- Déploiement d’équipes du Bureau Européen en matière d’asile (EASO) en Italie et en Grèce pour traiter conjointement des demandes d’asiles,
- Capturer et détruire les embarcations des passeurs,
- Relever, par les Etats membres, des empreintes digitales des migrants,
- Examiner les options de réinstallation d’urgence pour les migrants,
- Projet pilote volontaire de l’Union Européenne pour permettre une protection aux migrants qui en ont besoin,
- Mise en place d’un programme de retour rapide des migrants en situation irrégulière,
- Engagement envers la Libye et les pays voisins,
- Déploiement d’agents de liaison d’immigration dans les pays tiers pour recueillir des informations sur les flux migratoires.
Comme le souligne conjointement la Haute Représentante Vice-Présidente Federica Mogherini et le Commissaire européen pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté Dimitris Avramopoulos : « Toutes ces actions nécessitent notre effort commun, les institutions européennes et les 28 Etats membres ». Le problème des migrations en Méditerranée se doit d’être géré à l’échelle européenne, les pays du sud de l’Europe (Espagne, Grèce, Italie) ne peuvent pas y faire face seuls. La Commission Européenne va également présenter un Agenda européen global sur la migration en mai. Espérons que ces propositions vont enfin régler ce problème qui a déjà fait trop de victimes.