Le député Jean-Pierre Maggi a mis à exécution sa menace de quitter le groupe socialiste de l’Assemblée nationale pour rejoindre celui des Radicaux de gauche. Ce choix est lourd de conséquences, faisant perdre au groupe PS sa majorité absolue au sein de l’hémicycle.
Député des Bouches-du-Rhône, Jean-Pierre Magi a officiellement quitté le groupe PS du Palais Bourbon ce 25 janvier au regard de l’acte de transfert parlementaire publié par le Journal officiel. Cette volonté s’explique notamment par des désaccords concernant les décisions prises par le groupe PS concernant la réforme territoriale et la création de la métropole Aix-Marseille.
Mais la perte du député Jean-Pierre Magi ne signifie pas seulement pour le groupe la perte d’un siège. Il explicite la perte de confiance des représentants du peuple français en la politique du Président François Hollande. Le groupe a en effet perdu depuis le début de la mandature près de neuf députés et n’est plus majoritaire au sein de l’Assemblée Nationale, ne comptant que 288 sièges sur les 577. S’ajoute à cela un climat de tension entourant l’élection partielle qui se tiendra dans le Doubs les 1er et 8 février prochains pour remplacer le député Pierre Moscovici nommé commissaire européen.
Néanmoins, cette perte est à relativiser. Le député des Bouches-du-Rhône a en effet fait avoir sur son blog qu’il continuera de soutenir le Gouvernement « comme il le fait depuis sa prise de fonction en 2012 ». Il ajoute « J’ai l’intention de quitter le groupe socialiste physiquement, mais non idéologiquement. Je reste un élu de gauche, profondément ancré dans mes convictions de gauche ». Dans les faits, cette perte de majorité absolue ne devrait donc pas entraver l’action du gouvernement, le rapport de force lui restant favorable au palais Bourbon.