Le directeur sportif du club Parisien Leonardo et le PSG avaient fait appel pour alléger la sanction du Brésilien. L’opération est un échec, puisque la commission supérieure d’appel a choisi de prolonger cette sanction de cinq mois. Coup dur pour le club de la capitale.
Ce jeudi, Leonardo a vu sa peine alourdie. Le directeur sportif Parisien a écopé de plus de cinq mois supplémentaires, quelques semaines après sa suspension initialement prévue jusqu’au 8 février 2014. L’appel n’a fait donc que desservir sa cause et celle du PSG, puisque désormais le Brésilien sera suspendu jusqu’au 30 juin prochain, soit presque un an à compter d’aujourd’hui. Il sera interdit de banc de touche, de vestiaires des arbitres et ne pourra reprendre ses fonctions officielles qu’à partir de cette date. Enfin, cela semble plus officieux qu’officiel, puisque hier il ne s’est pas présenté au siège de la FFF pour défendre sa cause, car « il était retenu par une possible opération sur un joueur » selon Jean-Claude Blanc directeur général délégué du club.
Leonardo : drôle de défense
Dimanche 5 mai 2013, le Paris Saint-Germain accueille Valenciennes au Parc des Princes. L’arbitre de la rencontre Alexandre Castro expulse le défenseur Parisien Thiago Silva pour une bousculade très loin d’être évidente (en effet, sur les images nous avons plus l’impression que l’arbitre va vers le joueur plutôt que l’inverse). Au coup de sifflet final, Paris n’a pas réussi à faire mieux que match nul contre les Nordistes, ce qui a le don de rendre fou furieux Leonardo, notamment à propos du carton rouge. Dans les couloirs menant aux vestiaires des arbitres le dirigeant du PSG va commettre une erreur de débutant. Après une vive altercation avec l’arbitre principal il le bouscule… L’affaire fera grand bruit, et conduit à la suspension de « Leo ». Et encore, son président Nasser al-Khelaifi est intervenu pour éviter que l’histoire aille plus loin.
Après donc une première sanction, l’appel était examiné mercredi. Le minimum aurait été que Leonardo soit présent… Mais non, il était retenu par un possible transfert. Étrange, pour un dirigeant censé être suspendu qui aurait au moins dû avoir la décence de se présenter pour défendre son cas dans une affaire si importante (notamment du point de vue de la longévité de la peine infligée). L’avocat d’Alexandre Castro, Me Patrick Anton a bien sûr saisi l’occasion de souligner cette absence : « Nous regrettons que Leonardo ne se soit pas présenté, car c’est bien quand on plaide son innocence. Les explications sont restées les mêmes, c’est à dire que la bousculade était involontaire ».
Une « bousculade involontaire » qui avait fait rire, notamment sur le plateau du CFC (canal +). Pierre Menes consultant pour l’émission ironisait sur la non intentionnalité prônée par Leonardo, tant les images montrent sa volonté de pousser l’arbitre de la rencontre.
Et maintenant le comité olympique ?
Selon Jean-Claude Blanc, la sanction du Brésilien aurait dû être réduite avec du sursis, ce qui n’a donc pas du tout été le cas. Outre la sanction du directeur sportif, le club avait aussi été pénalisé de trois points avec sursis. Concernant cette pénalité, le dossier a été renvoyé à la Commission de Discipline de la LFP.
En attendant cette dernière décision, le PSG devrait probablement porter l’affaire de son dirigeant vers une autre juridiction qui devrait être le comité olympique. En espérant une nouvelle fois un peu plus de clémence… Enfin pour cela il serait peut-être intéressant de voir Leonardo se déplacer pour défendre sa cause.