Moment fort de la démocratie américaine, les élections de mi-mandat de ce 6 novembre 2018 ne rentreront pas dans les mémoires. Alors que Donald Trump perd le contrôle de la Chambre, il renforce sa majorité au Sénat. Si le président Trump revendiquait devant les médias une « grande victoire », il va devoir composer avec des démocrates qui devraient multiplier les enquêtes parlementaires à son encontre, avec pour horizon 2020.
Tremendous success tonight. Thank you to all!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 7, 2018
We’re so proud to welcome our newest members from all over the country. Now, let’s get to work! ?
— House Democrats (@HouseDemocrats) November 7, 2018
Ce qu’il faut retenir: Une élection sans surprise qui promet une cohabitation tendue entre Trump et l’opposition à la Chambre.
La défaite de Trump dans sa mission de conserver la Chambre basse du Congrès est logique pour de nombreux observateurs. Cette élection de mi-mandat est traditionnellement acquise à l’opposition, en témoigne Barack Obama en 2010 qui n’a pas pu la conserver, deux ans à peine après son arrivée à la Maison Blanche. Les Démocrates de Nancy Pelosi vont pouvoir bloquer le travail législatif de Trump, à l’instar, notamment du célébre mur à la frontière mexicaine qui ne verra pas le jour dans cette configuration. Autre conséquence de cette cohabitation, le budget pourrait être l’objet d’une bataille politique féroce, à l’image de ses dernières années où l’administration fédérale s’est retrouvée à l’arrêt et les fonctionnaires non payés.
Mais pour Donald Trump, l’enjeu était bel et bien de garder le Sénat, et son influence stratégique notamment dans la nomination des juges à la Cour Supreme. En ayant la majorité absolue, il reste certain de pouvoir nommer des personnalités favorables aux Républicains et à leurs convictions.
Il ne restera plus qu’à observer les conséquences pratiques dans les prochaines semaines de cette nouvelle donne, les deux partis sont d’accord sur le constat, il est temps de se remettre au travail.