Ils sont nés entre 1995 et 2010. Ils ont grandi avec un iPhone greffé à la main, une opinion sur tout et un regard blasé devenu signature. Voici ces petits détails de la Gen Z qui font lever les yeux au ciel de leurs ainés.
Tout remettre en question (même les questions)
Chez la Gen Z, remettre en cause n’est pas un réflexe. C’est un mode de vie. L’école ? Inadaptée. Le travail ? À repenser. Les institutions ? À interroger. Et surtout, pourquoi dire « Bonjour Monsieur » quand on peut juste dire « Salut » et supprimer la hiérarchie ? Résultat, les milleniums se sentent jugés, les boomers dépassés et les RH au bord de la crise de nerfs.
Mais ce n’est pas de la rébellion gratuite. Non. C’est de l’engagement, de la « déconstruction » et de la vigilance. Le langage, l’inclusion, la diversité : la Gen Z passe tout au crible. Et si vous trébuchez sur un mauvais mot ou une blague « border« , s’en est fini, vous serez « cancel« . Les autres appellent ça de la censure, un manque d’humour, la Gen Z appelle ça des valeurs. À chacun sa version.
Puis, il y a ce regard. Ce fameux « Gen Z stare« . Ce regard vide, légèrement ironique, qui semble dire : « J’ai compris ce que tu demandes. Je juge très fort mais je vais rester poli. Enfin.. pour cette fois. » On dirait de la nonchalance et bien non c’est une stratégie pour rester calme. Chapeau.
Trop de selfies, trop de principes, pas assez de motivation
Réseaux sociaux, filtres, story time, contenus engagés… La Gen Z documente tout. Du coup, les autres générations qui ont connu un monde où on ne filmait pas sa tenue ou ses repas se demandent « Pourquoi cette obsession de se montrer ?«
Spoiler, ce n’est pas que du narcissisme même s’il y en a une bonne dose. La Gen Z sait tout de même se montrer créative. Elle monte, bricole, invente des formats ou des trends. Une armée de « makers« , connectée 18h/24H, qui peut passer deux heures à choisir une typo pour une vidéo, quelle photo mettre en story insta mais oubliera d’aller chercher un colis ou de prendre rendez-vous chez le médecin parce qu’il faut « appeler« .
On les taxe souvent de fainéants, vrai ou faux, ça c’est un mystère…ou presque. En tout cas, ils ne veulent pas moins bosser. Ils veulent travailler autrement. Avec du sens, de la flexibilité, être bien payé et du télé-travail (c’est important). Le travail ne doit plus être un totem pour la Gen Z mais un outil, une étape ou un tremplin vers l’épanouissement personnel. In fine, ils font « soit-disant » peur aux managers. Des managers qui ne recrutent pas non plus. Alors qui ne veut pas travailler ? La Gen Z ne demande que ça. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas travailler mais elle ose dire non pour ne pas être exploitée.
Moitié incohérents, moitié en avance et toujours un peu vexants
Ce qui agace, aussi, c’est leur paradoxe. La Gen Z veut sauver la planète mais continue d’acheter de la fast-fashion. Elle boycotte certains marques mais fait la queue pour des Labubu. Elle veut du sens, mais scroll sur TikTok toute la soirée. Finalement, ils sont juste humains et honnêtes sur leurs contradictions qu’ils essaient de corriger, sur lesquelles ils essaient de travailler.
On les dit incultes ? Ils ont juste une culture différente. Moins Victor Hugo, plus TikTok ou Insta. Moins « Le Monde« , plus Hugo décrypte. Mais attention, ils sont au courant. Parfois plus qu’on ne veut le croire. Simplement, la Gen Z ne voit pas l’intérêt de citer Nietzsche en terrasse, autant parler de son ex et le stalker.
Et puis, il y a la fameuse loyauté ou fidélité relative qui dérange. Cependant, en amour comme en entreprise, la Gen Z part vite s’il n’y a pas de bonnes énergies. Un manager toxique ? Next. Une mission inutile ou en deçà des compétences ? Au revoir. Un open space sans plantes ni baby-foot ? Au secours.
Mais ce n’est pas qu’ils ne veulent pas s’engager. C’est juste qu’ils veulent le faire dans les bonnes conditions. Pas pour un salaire à peine au-dessus du SMIC après un bac+5, trois stages et deux ans d’alternance. Ils sont connectés, exigeants, agaçants mais poussent à réfléchir. Ils ne sont pas paresseux mais lucides. Pas désengagés mais sélectifs. Insupportable ? Peut -être, mais comme ils diraient, « c’est ok ».