Samantha Avril, usurpatrice en série, est parvenue à se faire embaucher comme institutrice remplaçante de CP-CE1 à Taponas, dans le nord du Rhône. Elle avait pourtant déjà fait parler d’elle en septembre 2020, dans l’affaire de la « fausse médecin de Montceau-les-Mines ».
Samantha Avril : une usurpatrice en série
La mascarade aura duré un peu moins d’une semaine. Samantha Avril, femme de 38 ans connue de la justice et poursuivie pour exercice illégal de la médecine, a réussi à se faire embaucher en tant qu’institutrice remplaçante dans une école primaire de Taponas (Rhône). Selon Le Progrès, qui a révélé l’affaire, elle a présenté un faux diplôme de Master délivré par l’université de Lyon.
Elle a finalement été mise à pied le 23 septembre après avoir été démasquée par une autre institutrice, alertée par les articles de presse parus les jours précédents.
Colère chez les parents d’élèves
« Il y a des gens qui ont fait le rapprochement parce qu’ils avaient trouvé son comportement anormal », explique Mélanie Adamus, déléguée des parents d’élèves de Taponas, au micro de TF1. « On met nos enfants à l’école en pensant qu’ils sont en sécurité, là il n’y a rien eu, mais on ne sait pas ce qu’il aurait pu passer », témoigne une mère de famille.
L’inspecteur académique du Rhône Philippe Carrière a expliqué que le rectorat avait demandé à la fausse prof un extrait de casier judiciaire B2, comme pour tout métier exposé à des enfants. Sauf que l’examen de cette pièce a tardé
Elle s’était déjà fait passer pour un faux médecin
La femme de 38 ans avait déjà connue une expérience bien particulière dans le domaine de l’usurpation : il y a deux ans, elle s’était fait passer pour un médecin. Elle réussit alors à exercer dans une maison de santé de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) pendant quatre mois. Un plan qui fonctionne notamment car elle a pu mettre la main sur un faux diplôme acheté 200 euros sur Internet. A la suite de cette affaire, deux de ses patients sont décédés. L’un d’entre eux était venu consulter pour de la rétention d’eau.
Suite à cet épisode, Samantha Avril a été placée en détention provisoire durant quatre mois. Puis de nouveau emprisonnée en 2021 pour avoir enfreint son contrôle judiciaire. Mais une question est sur toutes les lèvres et occupe tous les esprits : comment une femme connu des services de police a-t-elle pu être recrutée par l’école ? L’inspecteur d’académie du Rhône, Philippe Carriere, pointe du doigt la lenteur administrative. « Nous avons découvert la supercherie au moment où nous avons reçu son casier judiciaire« , explique-t-il.
Le rectorat a annoncé jeudi soir qu’il allait déposer plainte.
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