Le gouvernement présente ce lundi matin la nouvelle réforme de l’audiovisuel d’Etat. La chaîne France 4 va être supprimée.
C’est officiel, le gouvernement a enfin éclairci ses idées concernant la réforme tant attendue de l’audiovisuel public. Alors que Matignon devrait officiellement en présenter les grandes mesures aujourd’hui, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, s’est chargée de briser le silence dans une interview au « Monde« .
Premier chamboulement : la suppression de la chaîne France 4. « L’offre linéaire sera recentrée au service d’une identité plus marquée. Il est demandé à France Télévisions de libérer, au moins, le canal hertzien actuellement occupé par France 4. Cette concentration nous permettra d’investir dans l’offre à la demande qui correspond à un usage en pleine expansion, notamment chez les jeunes auxquels pense le président de la République« , a déclaré la ministre de la Culture. Elle a également laissé entendre que France Ô avait un avenir encore flou.
France 3 et France bleu : une matinale en commun
Deuxième point de la réforme, le gouvernement souhaite aussi réorganiser les offres que propose les service public. Francoise Nyssen a ainsi confirmé un rapprochement entre l’information de France 3 et celle de la radio France Bleu : « Nous avons demandé à France Télévisions d’augmenter significativement le temps des programmes régionaux (actuellement de deux heures par jour, ndlr). Une coopération ambitieuse entre France 3 et France Bleu doit déboucher sur ce média quotidien régional qui sera la voix des territoires. Une proximité que les médias privés délaissent alors que les Français la réclament« , croit savoir Françoise Nyssen, qui annonce que « dès l’automne, France Bleu et France 3 lanceront des expérimentations dans deux régions« . « Deux villes françaises se réveilleront bientôt avec une matinale commune de France Bleu et France 3« .
Concernant la gouvernance de l’audiovisuel public, La Ministre de la culture a préféré rester vague, rappelant que cette question serait tranchée d’ici la fin de l’année. « Je défends, pour ma part, l’agilité au sein des sociétés, mais aussi une forte coordination pour s’assurer de la bonne conduite des chantiers communs et de l’émergence du média global que nous sommes en train de façonner« . Même stratégie d’évitement concernant les économies exigées de l’audiovisuel public par le gouvernement. Alors qu’elles pourraient finalement s’établir à 200 millions d’euros d’ici 2022, Françoise Nyssen a là-aussi soigneusement veillé à rester floue : « L’Etat actionnaire est fondé à demander aux sociétés de l’efficience et des économies« .