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La révolution numérique au service de la Démocratie Participative

Le numérique marque l’essor de nouvelles plateformes dont l’objectif principal est d’offrir une véritable force d’expression aux utilisateurs. L’implication des individus d’un si grand ampleur, est une première. Cette révolution technologique, donne une nouvelle vie au concept de démocratie participative.

La démocratie participative : petite voie au milieu d’une crise de la représentation politique

« La démocratie participative est productrice d’intelligence […] La France a aujourd’hui la maturité de faire confiance aux citoyens. C’est à vous de vous prendre en main. Personne ne le fera à votre place. » Ces propos tenus par Ségolène Royal lors des élections présidentielles de 2007 plaçaient le thème de la démocratie participative en tête de son programme. Cet intérêt pour ce système politique n’est pas récent. En Europe cependant, elle semble avoir quelques difficultés à s’imposer sur la scène politique.  Fortement revendiqué par des mouvements citoyens, l’intérêt pour la démocratie participative illustre la crise politique du XXIème siècle. Vainement, les professionnels de la politique se réclament « être comme tout le monde », mais tous s’interrogent sur la possibilité de se rapprocher des électeurs.

Devant la crise de la représentation en politique, le processus des primaires ouvertes au sein d'un parti est une nouvelle participation citoyenne

Devant la crise de la représentation en politique, le processus des primaires ouvertes au sein d’un parti est une nouvelle participation citoyenne

Prenant conscience de l’insatisfaction populaire, les partis politiques incitent progressivement les militants et sympathisants à reprendre la parole au travers de primaires ouvertes. Depuis 2012, la participation par le vote d’un candidat aux élections semble inévitable. Alors que le groupe Les Républicains démarre ses campagnes pour les primaires, la question se pose au Parti Socialiste : François Hollande, président sortant et normalement candidat naturel des prochaines élections, se soumettrait-il à une élection interne au parti ?

Conservant toujours une méfiance envers les partis politiques, certaines initiatives populaires proposent d’aller encore plus loin pour 2017. C’est le cas de ‘’LaPrimaire.org ‘’dont l’objectif est de boycotter les partis en proposant un candidat non encarté aux présidentielles. Ce mouvement fait écho à celui de « MaVoix » en proposant l’élection de députés au tirage au sort parmi les citoyens. Ces élus ne feraient qu’appliquer les revendications  préétablies par l’organisation.

Lire aussi le Manifeste de LaPrimaire.org 

La démocratie délibérative comme participation de qualité.

L’une des principales critiques opposées à la démocratie participative est de ne pas pousser la présence citoyenne à son paroxysme. L’exemple du référendum présente bien les limites de ce système : sans la possibilité de choisir l’intitulé de la question, ni d’en débattre au préalable, les citoyens ne peuvent que répondre par oui ou par non. Une maigre participation dont certaines applications se veulent être le contrepoids. Elles mettent un point d’honneur à permettre l’échange, la discussion et le débat. C’est notamment le slogan de Baztille, une application qui chaque semaine retient une question sur laquelle répondent les utilisateurs. Par un système de « vote approbation », comme sur les réseaux sociaux, le meilleur commentaire est conservé en tant que nouvelle revendication du mouvement. Une plateforme comme Gov-app propose quant à elle d’être le baromètre 2.0 de l’opinion publique. Leur souhait serait de remplacer les sondages d’opinion. Cette application ne limite pas le nombre d’utilisateurs et donne en temps réel un bonus ou un malus à des personnalités, des propositions, ou des faits d’actualité.

https://youtu.be/YH_e7eO_9-U
A l’inverse de ces applications, Stig propose un compte spécialisé, destiné aux professionnels de la politique, leur permettant de mieux considérer les revendications des utilisateurs. Une plateforme qui pourrait s’avérer attractive pour les élus peu médiatiques. Un nouveau moyen de faire entendre leur proposition.

Lire également Gov l’application de plus en plus en vogue 

Communiquer autrement au sein des partis

Podemos est l'un des premiers partis politiques à utiliser différentes plateformes participatives

Podemos est l’un des premiers partis politiques à utiliser différentes plateformes participatives

Certains partis politiques ont compris l’intérêt de la révolution numérique. Podemos, le récent parti espagnol est notamment un adepte de ces plateformes. Afin de favoriser l’implication de ses membres, il utilise Loomio, une application de prise de décision collaborative. Lors des débats et meetings du groupe, chacun peut dialoguer directement avec les représentants au travers de la plateforme Appgree. Une participation directe favorisant le dialogue même des plus discrets.

En France,  le parti Nous Citoyen s’intéresse également à l’utilisation des nouvelles technologies. Il se tourne vers le système de Blockchain. Une base de données extrêmement sécurisée qui permettrait aux  adhérents de voter directement en ligne. Il s’agit désormais d’assurer le maximum de transparence et de simplicité dans le vote politique.

Nous Citoyens s'intéresse au système de Blockchain pour un vote transparent de ses adhérents

Nous Citoyens s’intéresse au système de Blockchain pour un vote transparent de ses adhérents

A l’ère de l’esprit collaboratif, la démocratie participative serait-elle une alternative politique possible ?

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