Le maire de Béziers (Hérault) et proche du Front National, Robert Ménard, a été condamné mardi à verser 2000€ d’amende pour « provocation à la haine et discrimination » pour avoir déclaré qu’il y avait trop d’enfants musulmans dans les écoles de sa ville.
Le procureur avait requis 1800 € d’amendes à l’encontre du maire de Béziers car selon lui « il avait montré du doigt des gosses » qu’il décrivait comme un poids pour la communauté nationale. Il avait également dénoncé Robert Ménard de réduire ces enfants à leur religion « peu importe qu’ils aient la nationalité française ou qu’ils ne pratiquent pas cette religion« .
Lors du procès, son avocat avait plaidé la relaxe de son client et avait appelé le tribunal à ne pas prononcer « une peine de mort de la liberté de penser. »
C’est pour ce tweet ci-dessous que l’élu héraultais était poursuivi
En plus des 2000 € d’amendes, le tribunal correctionnel a accordé un euro symbolique, mille euros de dommages et intérêts et mille euros de frais de justice à sept associations antiracistes qui s’étaient portées partie civile lors de ce procès. On y retrouve entre autres donc la LICRA, la MRAP, La Ligue des Droits de l’Homme, SOS racisme et la Maison des Potes.
Aujourd’hui il est toujours visé par le même motif d’accusation après sa sortie sur LCI, 4 jours après ce tweet :
« Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91% d’enfants musulmans. Évidemment que c’est un problème. » Robert Ménard sur LCI
Il est tout de même important de rappeler que « la provocation à la haine » est passible d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende. Une peine bien au-dessus de ce qu’a reçu le maire de Béziers.
En plein entre-deux tours des élections présidentielles qui voit s’opposer Emmanuel Macron (En Marche) et Marine Le Pen (Front National) cette affaire risque de ne pas faire les beaux jours de la candidate d’extrême droite à 15 jours du second tour des élections présidentielles.