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Rock en Seine : Un samedi sous le signe de la Pop

Accompagné par un temps clément qui ravit le public comme les organisateurs, c’est un samedi à la programmation inégale et quelques fois décevante qu’offrait ce deuxième jour Rock en Seine.

Tout avait si bien commencé. Les pogoteurs ont eu leur dose avec Offspring, les petites fraicheurs à mèches ont tripé sous Kronenbourg pendant Kasabian et les modeuses, tote bag sous le bras elles aussi ont eu leur grand soir sur Fauve vendredi soir. Et cela ne pouvait que continuer avec une météo qui annonçait pour ce samedi une température avoisinant les trente degrés. Pourtant ce deuxième jour a transformé le festival rock en évènement pop/électro/com, sans parler de la « performance » de Gramatik à passer des CD plus vite que leurs ombres. Comme une valeur refuge, Étienne Daho était donc là pour nous rappeler les fondements d’une New-Wave à la française efficace. Un peu comme quelqu’un de la famille dont on parle souvent, qu’on voit peu mais toujours avec plaisir. Avec quelques hymnes comme « Week-end à Rome » en unplugged, « Épaule Tatoo » et « Tombé pour la France », la rencontre était décevante avec un Daho fatigué suite à une opération lourde qui a failli lui coûter la vie mais surtout Rock en Seine en point final d’une tournée d’été, longue et épuisante.

Voir ou sentir la bouche de Pete, that is the question pour Carl.

Voir ou sentir la bouche de Pete, il faut choisir. © Victor Picon

Maintenant difficile de savoir à qui se fier. The Libertines ? Interpol ? Jamie XX ? Il va falloir choisir et vite car la nuit tombe et la température ne descend pas. Bien au contraire. Avec une arrivée prévue pour 23h00 sur scène, les Libertines ont fait courir une bonne partie du festival présente pour le show de Gramatik sur la scène de la Cascade vers la Grande Scène. Contrairement à Daho, les Libertines ne sont pas sûrs d’être encore ensemble l’année prochaine donc courons vite les voir avant qu’ils ne s’engueulent dans les loges et annulent le show provoquant crises de larmes, dégoulinement de Rimmel et replaquages énervés de mèches entremêlés de « Putaiiin mais Pete, c’est trop zinjuste… » Heureusement, les Libertines sont arrivés évitant au public une émeute capillaire. Pete et Carl réunis, accompagnés du puissant Gary Powell à la batterie et du bassiste (?) John Hassall mis de côté sur la scène pour le meilleur et surtout pour le pire. Après avoir joués quelques titres de leurs deux premiers albums, histoire de réchauffer les cendres, Rock en Seine était l’occasion pour le groupe de présenter quelques compos de leur nouvel album Anthems For Doomed Youth qui sort ce 4 septembre. Riffs pauvres, mélodies gnangnantes, avec une batterie bien au-dessus du reste, la recette tristement gagnante des Libertines sévit encore pour le plus grand bonheur des teenagers amassés au premier rang, venus voir les derniers vrais rebelles de ce samedi soir. Comme la météo, les prévisions pour le dernier jour sont au beau fixe avec à travers toutes les scènes du festival des groupes comme Kadavar, Pond, Fuzz, Jungle et Tame Impala qui nous font espérer que les vrais seigneurs ne se reposent pas le dimanche.

 

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