Le cru 2013 des Internationaux de France s’est achevé dimanche avec (encore) le triomphe magistral de Rafael Nadal. Que faut-il retenir de ces deux semaines de tournoi porte d’Auteuil ? Quels sont les principaux enseignements à tirer de cette 112e édition de Roland-Garros ? La pluie a déstabilisé la tenue de plusieurs matchs, les joueurs français affichent un bilan très mitigé et les favoris ont tenu leur rang. Entre perturbations météorologiques, parcours des Bleus et performances des « bigs », bilan et analyse
La pluie est de la partie
Comme prévu, les huit premiers jours et le dernier week-end ont été perturbés par la météo. Plusieurs matchs ont dû être interrompus, entraînant quelques retards sur le programme. Heureusement, entre les nombreuses gouttes tombées sur la terre battue parisienne, le spectacle et les émotions ont été au rendez-vous.
Français, éternels espoirs déçus
C’est finalement toujours pareil avec les représentants tricolores. De belles victoires dans les premiers tours, qui laissent présager des choses intéressantes … Et puis on se rend finalement compte qu’ils disparaissent relativement prématurément, et pour beaucoup au même moment. Sur ce point, le week-end « inter-quinzaine » a été une véritable épuration, avec pas moins de sept Français éliminés entre le vendredi 31 mai et le dimanche 2 juin (Monfils, Paire, Benneteau, Simon, Bartoli, Cornet, Razzano). Toujours est-il que beaucoup d’entre eux sont tombés avec les honneurs (Simon en cinq sets face au maître Federer, Alizé Cornet après avoir remporté la première manche contre Azarenka). Monfils avait laissé entrevoir de belles promesses après son exploit au 1er tour face à Thomas Berdych, puis après avoir écarté Ernests Gulbis au 2e, mais Robredo lui a ensuite barré la route, alors que le Parisien menait deux sets à rien. Néanmoins, nos tennismen masculins auront affiché un meilleur bilan que leurs compatriotes féminines, dont aucune n’a atteint les huitièmes de finale. Seul Tsonga a réalisé un excellent parcours en se hissant dans le dernier carré sans perdre un set, avec notamment une performance retentissante en quarts face à Federer. Malgré sa lourde défaite contre David Ferrer pour la première demi-finale de sa carrière à Rolland, le manceau peut être satisfait de son tournoi et voir l’avenir en grand.
Une hiérarchie respectée
Les favoris ont globalement été au rendez-vous. Chez les femmes, les deux premières mondiales, Serena Williams et Maria Sharapova, se sont affrontées en finale et l’américaine a logiquement triomphé. Chez les hommes, des cadors comme Murray et Del Potro manquaient à l’appel pour cause de blessure. Certains outsiders en ont alors profité pour tirer leur épingle du jeu (Tsonga, Ferrer). Sinon, hormis peut-être Federer (qui est tout de même allé jusqu’en quarts), les gros étaient présents dans le dernier carré. L’une des surprises restera finalement la place de finaliste de David Ferrer, impressionnant tout au long du tournoi. Le n°4 mondial a aussi bénéficié d’un tableau favorable, Nadal et Djokovic s’affrontant (dès) les demi-finales pour ce qui restera le match de titans de ce Roland-Garros. La « vraie » finale était là. Et à Roland-Garros, à la fin, c’est toujours Nadal qui gagne.
Le roi Nadal
Après être venu à bout de Djokovic en cinq sets, il n’a eu aucun mal à battre David Ferrer dans une finale 100% espagnole qui, à défaut d’être disputée, a eu le mérite d’être inédite. Rafael Nadal a une nouvelle fois été phénoménal cette année, remportant pour la huitième fois un même titre du Grand Chelem, ce qu’aucun joueur n’avait encore réalisé. Pas besoin d’aller chercher bien loin, le meilleur sur la terre battue de la porte d’Auteuil, c’est Rafa, même après avoir été blessé pendant sept mois. Voilà pour ce Roland-Garros 2013. Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition. On vous laisse deviner qui gagnera.