Le signalement au cerveau de la sensation de satiété impliquerait certaines protéines bactériennes sécrétées par les bactéries Escherichia coli. Cette découverte pourrait aider à mieux traiter les cas d’obésité.
Et si la quantité de nourriture que nous avalons et la sensation de satiété venaient des bactéries intestinales ? C’est ce qu’affirme un étude de chercheurs de l’Inserm et de l’université de Rouen publiée mardi dans la revue américaine Cell metabolism.
Selon l’étude, le rôle des protéines bactériennes sécrétées par les bactéries Escherichia coli (E.coli) est de signaler au cerveau la sensation de satiété. Menées sur des souris, les expériences pourraient s’appliquer à l’homme car les bactéries E.coli sont aussi présentes dans notre organisme.
« Seule une étude d’une équipe de Marseille avait déjà montré qu’il y avait plus de bactéries chez les personnes à faible poids ou anorexiques que chez les obèses », explique Sergueï Fetissov, principal chercheur de l’étude.
Mieux traiter les personnes obèses
« Il est désormais important de déterminer si les personnes obèses possèdent bien ces bactéries capables de produire des protéines qui agissent sur le cerveau en produisant ce sentiment de satiété », toujours selon Sergueï Fetissov.
Si les personnes obèses n’en ont pas ou pas assez, on a de bonnes raisons de penser qu’on pourrait les traiter avec des probiotiques (bactéries de substitution, ndlr). Administrés par voie orale, les probiotiques agissent au niveau de l’intestin, ce serait donc une activation par voie naturelle.
*Photo Une : metronews