Le FMI (fond monétaire international) dirigé par Christine Lagarde a publié une étude d’une trentaine de pages intitulée : « Les femmes, le travail et l’économie ». Elle préconise que les femmes pourraient relancer la croissance économique.
En point de départ de ce constat, l’étude rappelle que les femmes représentent un peu plus de la moitié de la population mondiale, mais que nombreuses sont celles qui ne travaillent pas, puisqu’elles n’assurent que 40 % de la force de travail mondiale.
Cependant, les disparités sont très variables d’une région à l’autre. En Asie, on comptabilise un taux de participation féminine au marché du travail de 63 %, contre seulement 21 % pour le Moyen Orient ou l’Afrique du Nord. Et les pays membres de l’OCDE, n’y sont pas pour autant à l’abri. L’étude révèle, en effet, que le japon pourrait gagner 0,25% de croissance économique potentielle supplémentaire par an si l’intégration de son personnel féminin était similaire à celui des autres pays du G7. Ce qui réduirait en parti les problèmes de retraite que connait le pays.
On apprend, par ailleurs, qu’aux Etats Unis, il suffirait que les femmes travaillent autant que les hommes pour que le PIB augmente de 5 %. Les chiffres sont encore plus impressionnant pour les Emirat et l’Egypte, où pour la même condition, le PIB augmenterait respectivement de 12% et de 35%.
Pour autant, on ne peut omettre un autre constat. L’étude relate que seule la moitié des femmes en âge de travailler ont un emploi. Et lorsque c’est le cas, elles prennent davantage part dans le secteur informel. Mais elles représentent la majeure partie du «travail non rémunéré» avec les tâches ménagères notamment, où elles y consacrent deux heures et demie de plus que les hommes chaque jour.
Il faut donc mieux intégrer les femmes sur le marché de l’emploi. Réformer ce marché et la fiscalité serait une solution. «La politique fiscale, la politique des dépenses ainsi que la réglementation du marché du travail peuvent être réformées de manière à accroître l’emploi des femmes, préconise Christine Lagarde. Par exemple, imposer le revenu individuel plutôt que familial encouragerait les femmes à chercher un emploi.»
Mais peut-être faudrait-il également, que les discriminations – encore trop présentes aujourd’hui – à l’encontre de la gent féminine cessent. Notons que dans les entreprises européennes, seules 3% des femmes occupent le fauteuil de PDG.
Mais la question culturelle et religieuse se pose aussi. Pour exemple, le coran dit que les femmes doivent, de préférence, rester à la maison.