Ce mardi 13 janvier, sept condamnés à mort ont été exécuté par pendaison au Pakistan, amenant à seize le nombre de personnes ayant subit la peine capitale dans le pays. Pourtant mise en suspend depuis 2008, la loi sur la peine de mort a été remise à jour uniquement pour les cas de terrorisme à la mi-décembre 2014, suite à l’attaque d’une école par des talibans.
Le mercredi 17 décembre dernier l’ensemble du Pakistan était resté sous le choc. Une école accueillant des enfants de miliaires à Peshawar (dans le nord-ouest du pays) avait été attaquée par un raid des talibans, laissant un lourd bilan de 141 morts (dont 132 élèves) et 125 blessés.
Depuis, le Pakistan avait levé à la mi-décembre son moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2008, seulement dans les cas où une menace terroriste était mise en cause. À la suite de cette décision, les tribunaux antiterroristes avaient exécutés neuf condamnés à mort. Aujourd’hui, le nombre de personnes ayant subit la peine capitale s’élève à seize.
Un désaccord international
La mise en place de cette mesure avait directement inquiétée l’ONU, qui avait demandé la fin de cette mesure dés son instauration à la mi-décembre dernier.
De nombreuses associations de défense des droits de l’homme ont également estimées que ces mesures étaient intolérables. Amnesty International a d’ailleurs rendu un rapport indiquant qu’actuellement, prés de 8 000 condamnés à mort croupissent dans les geôles pakistanaises.
L’union européenne, qui est le premier partenaire commercial du Pakistan, c’était également exprimée en ces termes : « La peine de mort n’est pas un outil efficace pour lutter contre le terrorisme ».
Enfin, il est utile de rappeler que ces exécutions se sont déroulés alors que John Kerry, secrétaire d’état américain, se trouve actuellement au Pakistan pour renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays.