Aujourd’hui sort le dernier né de la plume de Bernard Werber, « Les micro-humains », faisant suite à son précédent best-seller, « Troisième humanité ». À l’entame d’un nouveau cycle littéraire, l’auteur toulousain, comme à son habitude depuis de nombreux romans, nous emmène à réfléchir sur le futur de l’humanité, en compagnie de personnage traversant la plupart de ses romans.
Il est le maître (peut-être le seul représentant) du roman scientifique français. Ce genre, habituellement apprécié par les auteurs anglophones, est propre à Bernard Werber. Déclinant son oeuvre en plusieurs cycles, dont le plus célèbre est sans doute celui des « Fourmis », qui l’a révélé au grand public, l’auteur de la fameuse « Encyclopédie du savoir relatif et absolu » revient sur un thème qu’il avait déjà abordé avec « Le père de nos pères » : le futur de l’humanité et son évolution, nécessaire à comprendre son futur. Pour Werber, le chemin de l’humanité est tout tracé : après avoir décelé le chaînon manquant de son histoire, au coeur de l’énigme du « Père de nos pères », l’humain va devoir s’adapter à l’évolution de la planète qu’il détruit progressivement. Et, à l’image des « Fourmis », l’homme va devoir rétrécir, et lancer la génération des « Micro-humains ». C’est pour Werber la « troisième humanité », après le singe et l’Homme actuel.
Ce schéma un peu fataliste a beau être conté dans les bornes utopiques du roman, il en est que ça en reste une piste plausible de l’évolution de la race humaine. À force de détruire sa planète, l’homme finira par s’y adapter, en rapetissant, un peu en vivant comme les fourmis. Comme par magie, Bernard Werber n’a rien perdu de la faculté qu’il a à nous faire rêver, à envisager le futur de l’Homme avec réalisme et souvent avec humour. Les scientifique n’ont qu’à bien se tenir ! À absolument se procurer.
