De la musique, de l’émotion, de l’étrange, du rire, 5 films dont deux animés pour faire rimer février avec cinéma… Bon visionnage.
Le Géant de fer (1999)
Réalisé par Brad Bird
Avec Jennifer Aniston, Harry Connick Jr., Vin Diesel
Durée : 1h30
Date de sortie dvd/blu-ray : Le 8 février 2017 chez Warner Home Vidéo France
Premier long-métrage et première réussite de Brad Bird, le futur réalisateur des Indestructibles et de Ratatouille pour les Studios Pixar.
Mais c’est quoi déjà… Le Géant de fer ? Quelque chose de gigantesque se profile à l’horizon. Hogarth Hugues vient tout juste de sauver un énorme robot tombé du ciel. Le jeune Hogarth a désormais un très grand ami et un problème encore plus grand : Comment garder secrète l’existence d’un géant de 15m, mangeur d’acier (avec un penchant pour les voitures de la décharge qui sont délicieuses) ? Cette mission se complique encore plus lorsqu’un agent du gouvernement un peu trop curieux arrive en ville pour chasser « l’envahisseur alien » et que les forces terrestres, maritimes et aériennes des militaires américains sont envoyées pour démolir le géant. Résultat : une incroyable aventure faite de métal, de magie, mais surtout pleine de cœur.
Fable antimilitariste, mélancolique et subtile, le premier long-métrage de Brad Bird, dessin animé traditionnel adapté d’un livre pour enfants du poète anglais Ted Hughes fut un échec public malgré les excellentes critiques de la presse. Humour et intelligence se côtoient pourtant dans cette œuvre attachante et merveilleuse, fable humaniste façonnée avec talent par Brad Bird mais également par Joe Johnston, réalisateur de Jumanji et Captain America qui viendra construire le géant sur papier. Humour et émotion, tendresse et nostalgie, inspiré par Disney ou Myazaki, frisant la perfection, le géant de Brad Bird mérite d’être redécouvert. Le réalisateur a depuis rejoint les studios Pixar avec le succès qu’on lui connaît, mais il ne faudrait pas oublier son premier chef-d’œuvre qui nous arrive enfin dans une édition blu-ray truffée de bonus… et ça, c’est géant.
Miss Peregrine et les Enfants Particuliers
Réalisé par Tim Burton
Avec Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Judi Dench, Rupert Everett
Durée : 2h03
Date de sortie dvd/blu-ray : Le 8 février 2017 chez Fox Pathé Europa
Avec Miss Peregrine, conte fascinant et mélancolique Tim Burton renoue avec la magie après une décennie décevante.
Mais c’est quoi déjà… Miss Peregrine ? À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs … et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre « particularité » peut sauver ses nouveaux amis.
Enfin Tim Burton est de retour, avec une œuvre captivante, lugubre et poétique, bref du vrai Burton. On y retrouve la patte de l’auteur, l’acceptation de la différence, l’art d’émerveiller le spectateur, de la bizarrerie et du merveilleux, une pincée de Famille Addams, une pointe d’Alice au Pays des merveilles et même une cuillerée d’X-Men pour une féérie ténébreuse et envoûtante… Certes, si le cinéaste a retrouvé son inspiration tout n’est pas parfait dans cette croisière gothique, parfois un peu lente et pas tout à fait au niveau de ses grandes œuvres d’antan, mais ô combien savoureuse et surtout tellement Tim Burton. Souhaitons au réalisateur qui travaille actuellement sur l’adaptation live de Dumbo pour Disney, de continuer sur cette belle lancée…
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Sing Street
Réalisé par John Carney
Avec Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Jack Reynor
Durée : 1h46
Date de sortie dvd/blu-ray : Le 28 février 2017 chez TF1 Vidéo
Après Once en 2006 et New York Melody en 2014, le réalisateur John Carney nous offre un nouveau bijou, une œuvre savoureuse et jubilatoire.
Mais c’est quoi déjà… Sing Street ? Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant « Top of the Pops » est incontournable. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent.
Difficile de résister à l’énergie, l’humour et la tendresse de Sing Street, comédie sociale et musicale romantique et enthousiasmante, feel-good movie typiquement anglo-saxon, concentré de bonne humeur et de rock’n roll. Une fois de plus, dans la lignée de Billy Elliot, Full Monty ou Pride, le cinéma britannique et irlandais réussit à nous faire rire et pleurer sur fond de crise dans un triste Dublin des années 1980. Casting impeccable, bande-son truffée de tubes des années 80 (The Cure, Duran Duran ou Simple Minds… pas Jean-Pierre Mader ou Émile et Images rasurez-vous…), scénario punchy et message sur l’importance de se faire confiance, Sing Street est une petite bombe, le meilleur antidépresseur de 2016. Bref, si vous l’avez raté c’est l’occasion de vous rattraper.
Ma vie de Courgette
Réalisé par Claude Barras
Avec Gaspard Schlatter, Sixtine Murat, Paulin Jaccoud
Durée : 1h06
Date de sortie dvd/blu-ray : Le 22 février 2017 chez France TV Distribution
Premier long métrage du réalisateur suisse Claude Barras, Ma vie de Courgette est une œuvre bouleversante, un petit bijou de délicatesse.
Mais c’est quoi déjà… Ma vie de Courgette ? Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.
Petite merveille en stop-motion pleine de tendresse et d’humour, Ma vie de Courgette aborde avec finesse et sensibilité la vie de gamins victimes de maltraitance qui tentent de se reconstruire. Nommée aux Golden Globes et aux Oscars, prix du public et Cristal du long métrage au Festival du Film d’Animation d’Annecy, Ma vie de Courgette est un film généreux, une œuvre qui touche l’âme en évitant le pathos. Et puis visuellement le film est un bijou, tourné en stop-motion, à hauteur d’enfant, il dégage une délicatesse et une liberté folle. Bref, et si le film d’animation de l’année était suisse…
Bridget Jones Baby
Réalisé par Sharon Maguire
Avec Renée Zellweger, Colin Firth, Patrick Dempsey, Emma Thompson
Durée : 2h03
Date de sortie dvd/blu-ray : Le 6 février 2017 chez StudioCanal
Bridget Jones est de retour, toujours aussi maladroite, célibataire et… enceinte. Et si ce troisième opus était le meilleur de la saga ?
Mais c’est quoi déjà… Bridget Jones Baby ? Après avoir rompu avec Mark Darcy, Bridget se retrouve de nouveau célibataire, 40 ans passés, plus concentrée sur sa carrière et ses amis que sur sa vie amoureuse. Pour une fois, tout est sous contrôle ! Jusqu’à ce que Bridget fasse la rencontre de Jack… Puis retrouve Darcy… Puis découvre qu’elle est enceinte… Mais de qui ???
Un troisième volet 15 ans après l’original et sans Hugh Grant, il n’y avait pas de quoi être rassuré… Et pourtant c’est une très bonne surprise. Malgré quelques longueurs on rit beaucoup devant ce nouvel opus franchement très drôle. Le scénario malin offre à Bridget un combat de coqs hilarant entre son éternel amoureux, le dandy Mark Darcy et le fringuant Jack interprété par Patrick Dempsey. Fidèle à l’esprit du premier épisode, bien meilleur que le décevant L’âge de raison, cette madeleine de Proust inattendue fait le job et nous offre des retrouvailles réussies (et une Emma Thompson formidable) alors ne boudons pas notre plaisir.