Très grande déception pour six adolescentes originaires d’Afghanistan. Les jeunes femmes devaient présenter leur projet à un prestigieux concours de robotique à Washington. Hélas, elles se sont vues refuser leurs visas d’entrée sur le sol américain.
Problèmes de visas
C’est dans la ville de Herat en Afghanistan que six adolescentes ont élaboré leur invention. En vue de participer au « First Global Challenge », un concours de robots à Washington, les six jeunes filles ont créé un prototype « trieur de balles ». La machine devait concourir aux côtés de 163 autres robots lors de la compétition.
Mais voilà, à deux reprises, les adolescentes se sont vues refuser leurs visas pour participer à la manifestation. Pourtant, elles n’ont pas manqué de courage. Elles ont dû traverser le pays (quelques 800 kilomètres) afin de rejoindre Kaboul et l’ambassade des Etats-Unis. Malgré leur acharnement, elles n’ont pas pu obtenir l’autorisation d’entrée sur le sol américain.
Un périple de longue haleine
Avant même ce refus, la construction du robot fut un périple de longue haleine. Tout d’abord, les six adolescentes n’ont reçu le matériel adéquat que récemment. Alors qu’ils devaient arriver au mois de mars, les équipement ont été bloqués par les douanes durant de long mois. En effet, les autorités craignaient que les robots soient utilisés par l’organisation de l’Etat islamique (pourtant peu implantée en Afghanistan).
C’est avec détermination et un sens aigu de la débrouille que l’équipe afghane a poursuivi la construction de leur robot « trieur » en attendant que les pièces passent la frontière. Elles ont développé leur machine motorisée grâce à des matériaux de récupération. Elles ont pu aussi bénéficier de l’aide à distance d’étudiants d’une université californienne afin de finir à temps leur invention.
Une grande déception
Après ce second refus, les jeunes filles se sont effondrées puis remises au travail. Malgré l’interdiction, le robot pourra concourir lors du First Global Challenge. L’équipe afghane devrait le présenter lors d’une conférence vidéo. Dans un message que l’on peut trouver sur le site du concours, les adolescentes déclarent : « La plupart des progrès techniques débutent par le rêve d’un enfant. Nous voulons être cet enfant et poursuivre nos rêves de changer les choses. »
En dehors de l’équipe d’Afghanistan, seule l’équipe de Gambie n’a pas pu obtenir son droit d’entrée aux Etats-Unis. Le nouveau décret du président Donald Trump, concernant les ressortissants de pays musulmans, ne comprend pourtant pas l’Afghanistan. Le texte s’applique aux ressortissants venant de Syrie, de Libye, d’Iran, du Soudan, de Somalie et du Yémen).
Pour le président du concours, Joe Sestak, c’est une grande déception de ne pouvoir accueillir ces « jeunes femmes extrêmement courageuses ».
Le First Global Challenge se déroulera du 16 au 18 juillet prochain à Washington.
So sad: Afghanistan’s all-girl robotics team not allowed to visit US to escort their robot to FIRST Global Challengehttps://t.co/uQFa2ZTtXN
— Christoph Zwerschke (@CitoZwer) 1 juillet 2017
Maybe the First « Global » Challenge needs to be moved to a better, more welcoming country. We currently suck. Canada would be better.??
— ? ℒucy? (@LucySpag) 1 juillet 2017