Avec sa direction artistique de haute volée et ses choix d’écriture azimutés, Spider-Man : New Generation s’impose comme l’une des grandes sensations de ce festival d’Annecy 2018.
Des campeurs étaient là depuis 5h du matin en attente de Spider-Man : New Generation (titre original : Into the Spider-Verse). C’est dans une salle pleine à craquer avec interdiction de récupérer la moindre image qu’a démarré la présentation du work-in-progress le plus attendu du festival d’Annecy.
Superproduction du département animation de Sony Pictures, Spider-Man : New Generation est réalisé à trois par Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman déjà reconnu respectivement pour Les Cinq Légendes et La Grande Aventure Lego. Collaborant ensemble pour la première fois, ces trois fans de comics revendiquent leur attachement au personnage sous toutes ses incarnations. Il n’en fallait pas moins pour mener ce que Sony aime à présenter comme le premier projet animé super-héroïque d’envergure destiné aux salles obscures. Il faut dire que ce nouveau Spider-Man part avec deux objectifs : changer le monde de l’animation, et celui très fermé des films de super-héros pullulant sur nos écrans depuis plus de 15 ans.
Quand l’araignée brise le plafond
Depuis le premier teaser dévoilé en décembre, la hype ne cesse de grimper sur la Toile. Et pour cause : ce nouveau film met en avant Miles Morales, une incarnation plus récente du Tisseur jusqu’ici jamais vue à l’écran. Et il ne sera pas seul, car « Spider-Verse » oblige, d’autres araignées seront de la partie dont Peter Parker et Spider-Gwen et il est possible que le film nous réserve des surprises. Si le trailer nous avait déjà permis de voir le Bouffon Vert et le Caïd, Miles trouvera sa némésis dans le personnage du Rôdeur, repensé pour coller visuellement à notre époque et habillé d’un violet inquiétant.
S’il y avait une interrogation qui restait en suspens c’était cette esthétique si particulière. Il s’agit en réalité d’un choix délibéré afin de coller au visuel des comics. Flou volontaire, utilisation de trame en point, image qui bave, incrustation de bulles et d’onomatopées sont autant d’éléments qui ont été mûrement réfléchis durant la production de Spider-Man : New Generation. De quoi brouiller les pistes entre animation traditionnelle et images de synthèse.
Prévu pour le 20 décembre dans les salles obscures, nous pouvons encore imaginer qu’une bande-annonce définitive nous permettra d’en savoir encore plus sur ces nouvelles aventures de l’Homme-Araignée.