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Critique Star Wars Vll : un réveil en force

Redoutée ou fantasmée, la suite des aventures galactiques force l’admiration. La force se réveille, et nous émerveille.

  Beaucoup s’attendaient à des machines version 2015, très voire trop modernes et impeccablement vernies. Il n’en est rien. Les vieilles machines presque détraquées sont toujours là. Hourra! Aussi futuristes que « moyenâgeuses », elles replongent immédiatement le spectateur dans l’ambiance rétro des précédents épisodes. J.J Abrams, le réalisateur qui a repris le flambeau Star Wars, reste fidèle à la création de George Lucas. On sent dès les premières minutes que J.J a tout fait pour ne pas dénaturer le chef d’oeuvre. Ainsi, Han Solo retrouve son vaisseau usé, mais toujours en état de marche, et aux mains de Rey, la « petite » nouvelle. Le personnage, interprété par la belle Daisy Ridley, aux yeux pétillants mais à l’inquiétante force (on ne vous en dit pas plus), irradie l’écran. On se demande longtemps qui elle est. Certains regrettent une longueur durant la première demi-heure. Mais le fait de ne pas connaître cette jeune femme ne fait que renforcer l’envie de percer le mystère, ainsi que celle de voir enfin apparaître Han Solo (qui était présent dans les bandes-annonces émises sur la toile pour nous faire saliver).

Star wars

Tout au long de ce septième volet, Rey est accompagnée par Finn, un Sith fuyant le côté obscur de la force. La richesse et l’intérêt du personnage découlent du fait qu’il représente ce flou, cette porosité, cette nuageuse indistinction entre le bien et le mal qui caractérise si bien, et depuis ses débuts, la saga. Après Anakin qui devient progressivement Dark Vador, après le redoutable sénateur Palpatine qui prétend lutter contre l’Empire, voilà un Sith au grand coeur, un déserteur. Sitôt son premier combat entamé, son conditionnement au mal se voit ensablé. Là s’exprime l’art de J.J Abrams qui semble avoir saisi l’âme de la légendaire guerre des étoiles.

Star Wars Finn & Rey

Et comment insuffler cette âme sans l’envelopper de la présence de mythiques figures? Han Solo, accompagné du fidèle et attachant Chewbacca, brille aux côtés des deux jeunes arrivants sans jamais les éclipser. A ceux qui le pensaient fini, le gendre de Dark Vador n’a pas vieilli. Les personnages jusqu’alors inconnus sont mis en avant, ce qui aurait pu fâcher les plus conservateurs, les fans de la première heure, ceux qui renâclaient à la simple idée d’un nouvel opus, de peur que le mythe s’effrite. Mais le réalisateur réussit son pari de concilier personnages « old » et « new » school. On a d’ailleurs le souffle coupé lorsqu’on voit sortir de son vaisseau le général Leïa Organa. Sa bien connue coiffure ne surplombe plus son angélique visage, mais son jeu est toujours aussi bon. Son autorité s’impose dès son arrivée, et elle mène la contre-attaque avec une douce fermeté qui nous tient en haleine. Les combats de cette riposte sont rythmés, assez fréquents pour nous faire vibrer. Ils ne sont pas utilisés de façon abusive comme dans bon nombre de blockbusters à l’américaine. S’y ajoute la musique de John Williams, que nos oreilles ne se lassent pas d’entendre.
Aussitôt sortis du cinéma, on a envie d’y retourner… vitesse lumière !

Han solo et Leïa
Maïlys Khider

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