Thomas Pasquet et les autres locataires de la station spatiale internationale s’apprêtent à réceptionner une cargaison. Au menu : denrées alimentaires et un stock pour réaliser de nouvelles expériences scientifiques.
Mardi 10 août, un vaisseau sans pilote nommé Cygnus est parti rejoindre la station spatiale internationale. À son bord, pas d’humain mais de quoi satisfaire une mission de ravitaillement, du matériel pour des recherches scientifiques et des fournitures d’équipage. 3700 kilos de denrées alimentaires sont envoyées pour l’occasion aux astronautes. L’arrivage est prévu pour jeudi 12 aout 2021. Megan McArtur et Thomas Pesquet devront le réceptionner à l’aide du bras robotique de l’ISS.
Des expériences atypiques
En France, il y a une expérience qui intéresse particulièrement les écoliers. Son nom : « Blobi Wan Kenobi », ça ne s’invente pas. Au cœur de cette expérience un organisme indescriptible, le blob. Le blob, ou “physarum polycephalum”, est une espèce vivante unique, sans bouche, ni cerveau, ni patte. Ce n’est ni un animal, ni un végétal, ni un champignon mais est pourtant bien vivant. C’est une cellule géante qui a plusieurs noyaux. Cette cellule est ainsi présente sur la Terre depuis des millions d’années et fascinent tous les scientifiques. Cet organisme intrigue en raison de ses es propriétés particulières. Tout d’abord, le blob est quasi immortel. Il résiste au feu et à l’eau. Ses capacités d’adaptation sont assez exceptionnelles en laboratoire. À force de se nourrir de flocons d’avoine, il peut atteindre plusieurs milliers de mètres de long.
Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS et spécialiste du Blob se demande comment cette chose indéfinissable se comporterait dans l’espace. Pour en avoir la réponse, c’est Thomas Pasquet qui est chargé d’étudier l’évolution du Blob en apesanteur. Quatre échantillons seront nourris et scrutés par l’astronaute français dès la fin du mois de septembre. Il devra tout d’abord réveiller l’organisme en y pulvérisant de l’eau.
Des écoliers avec Thomas Pasquet
Cette expérience Blobistique se fait en effet en partenariat avec des milliers d’écoliers français. 20 000 blobs vont être distribués dans les écoles. Les élèves devront donc observer l’évolution quotidienne de cette matière jaune et ils pourront la comparer aux images envoyées depuis l’espace. Mais tout ne tourne pas autour du Blob, d’autres expériences vont être menées.
Place au jardinage dans l’ISS. Des graines d’œillets d’Inde, produites dans le Vaucluse sont aussi envoyées au dessus de nos têtes. Ces graines sont plantées dans un substrat de fibre de coco et d’amidon, et placées dans une capsule qui recrée le rythme jour-nuit fabriquée en Bretagne.