Le Dessin de Presse, un Art menacé ?
Qui est-ce ? La biographie : Kévin Lourenço alias Sunto, dessinateur de presse
Kévin Lourenço alias Sunto est un dessinateur de presse originaire de Reims. Après des études de dessin à St Luc et à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai, il poursuit son cursus à l’École Supérieure de Journalisme de Lille. Il est actuellement journaliste à l’Axonais.
Qu’elle soit nationale ou internationale, politique ou sociale, l’actualité offre à Sunto l’opportunité d’exprimer sa vision critique de nos sociétés contemporaines. Caricature, bon esprit et humour, les piliers du dessin de presse, transparaissent dans son travail.
Mais alors que le dessin de presse est soumis à controverse, que la limite de l’humour et du politiquement correct demeurent les sujets préférés d’une polémique sans fin, encore faut il se faire voir, se faire connaître. Jonglant entre la presse papier et internet (Tumblr de Sunto), le nouveau défi de Sunto est maintenant d’accroître sa visibilité médiatique.
L’émission des As
« Il y a un juste milieu. Est-ce qu’un dessin est insultant ou pas ? Est-ce qu’il y a de l’ironie ?« , Sunto.
Soulevée après l’attentat contre Charlie Hebdo du 7 janvier dernier, la question de la place du dessin de presse n’a cessé de faire couler de l’encre. De la une au reportage en passant par de multiples manifestations publiques, le débat oscille entre polémique et consensus. Si la montée du communautarisme apparaît pour certains comme une menace envers la liberté de la presse, doit-on la prendre, argent comptant, comme une explication suffisante ?
« Il y a un débat entre les dessinateurs de presse actuellement (…). Il y a un débat entre Riss et Plantu. Riss était pour qu’on ne se censure pas et Plantu, lui, était pour une part d’autocensure« , Sunto. Outre un communautarisme virulent à son encontre, le dessin de presse s’expose à de nombreux autres obstacles. Le jeune dessinateur Sunto exprime sa vision du contexte actuel.
L’art de la réthorique en 140 signes excite la possibilité pour tous de donner son opinion. « Ce n’est pas nouveau que les gens s’insurgent (…). Avant ils s’exprimaient au bistro, maintenant ils s’expriment sur les réseaux sociaux« , Sunto. A l’instantanéité de l’avis s’oppose le dessin, un fait, couché sur le papier. Réagir vite, commenter worldwide, seraient des éléments que le dessin de presse devrait prendre en compte.
Si le dessin est figé, son interprétation ne l’est guère. Comme l’explique Sunto, le dessin de presse peut être parfois « maladroit ». Percevoir, c’est aussi amener le temps de la réflexion et de la critique. L’image est forte ; les mots le sont plus. Contextualiser le dessin de presse : la tendance serait engagée. Humour expliqué ou image commentée, à l’art du dessin s’imbriquerait dorénavant celui du rire… Mais pas avec n’importe qui.
Une émission animée par : Riyad Cairat avec pour chroniqueurs : Marie-Adélaïde Bouyssou, Antoine Dubreil, Marguerite de Rodellec et Cédric Fuentes.
Aller plus loin :
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Son compte Twitter : @KevSunto
Son compte Tumblr : Suntodessinateur
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Un article sur l’OBS avec Rue 89 : Charlie Hebdo : le dessin de presse, une histoire de la transgression
Une cartographie de la liberté d’expression des dessinateurs de presse à travers le monde : Fini de rire
Un reportage de Abdelhak El Idrissi sur France Culture : Quelle place pour les dessinateurs de presse ?
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