Le FN, traversé par de nombreuses tensions depuis la défaite de Marine Le Pen aux présidentielles et le faible score aux élections législatives, tient aujourd’hui et demain un séminaire de « refondation ».
Moins de trois mois après la défaite de Marine Le Pen au second tour des élections présidentielles, le Front national souhaite partir sur de nouvelles bases. Le parti d’extrême droite tient un séminaire de « refondation » à huis clos, vendredi 21 et samedi 22 juillet, à Nanterre, au siège du FN.
La perdante malheureuse aux élections présidentielles a dressé les objectifs de ce séminaire jeudi 19 juillet sur France 2. « Nous allons faire le bilan des élections. Qu’est ce qui a fonctionné, qui n’a pas fonctionné », a-t-elle expliqué. « Nous devons organiser le mouvement pour pouvoir accueillir au-delà du Front national ceux qui veulent mener le combat pour la France ».
La sortie de l’Euro ? Une question discutée
Parmi les sujets abordés figurera très certainement la question de l’euro. « Je pense qu’on peut sur cette question monétaire infléchir en effet notre position », a estimé Nicolas Bay, le secrétaire général du Front national, sur France Info. Or cette thématique est loin de faire l’unanimité chez les cadres frontistes. Florian Philippot dénonce quant à lui, ceux pour qui « par une sorte de pensée magique, il suffirait que le FN renonce à la sortie de l’euro pour qu’il atteigne 50% des voix », dans une note publiée cette semaine. Il menace de quitter le parti si la sortie de l’euro est actée.
Philippot au cœur des tensions
Le FN est en effet traversé par d’importantes divisions. Florian Philippot est au cœur de tous les débats depuis le revers de Marine Le Pen à la présidentielle et sa propre défaite aux élections législatives. Certains de ses proches, à l’image de l’eurodéputée Sophie Montel, ont même été écartés des instances du parti. Philippot tente toutefois de marquer son territoire. « On doit sortir de la rassemblés, unis, conquérants, positifs, face au système Macron » a-t-il appelé sur RMC-BFMTV, en annonçant qu’il prendra bel et bien part à la refondation du parti « de façon active ».
Le FN pense également à changer de nom. Marine Le Pen a annoncé que cette question serait posée aux adhérents lors d’une consultation, « probablement en septembre ». Cela permettrait de tourner définitivement la page de l’ère Jean-Marie Le Pen. « Pour certains, la marque FN fait peur », reconnaît Philippot.