Dans le cadre du plan de lutte contre la drogue, le conseil régional d’Île de France a décidé de mettre en place des tests salivaires dans les lycées. Cette mesure va-t-elle vraiment permettre de baisser le nombre de consommateurs chez les jeunes ?
C’était une des nombreuses promesses de campagne de Valérie Pécresse : l’apparition des tests salivaires dans les lycées a été adoptée jeudi par la région Île-De-France. Selon Agnès Evren, vice-présidente chargée de l’éducation, 10% des jeunes d’Île-De-France consommeraient de la drogue plus d’une fois par jour. Un chiffre inquiétant qui témoigne d’une réelle addiction et d’un phénomène de société qui prend de l’ampleur.
Cette mesure avait beaucoup fait parler d’elle, notamment lorsque la présidente, alors en campagne, avait comparé la drogue et l’alcool avec les jeux vidéos. Selon elle, ces 3 facteurs étaient des motifs de décrochage scolaire.
Une mesure difficile à mettre en place
Lors de l’annonce de cette promesse au cours de sa campagne, Valérie Pécresse avait reçu de nombreuses critiques. En mettant en place ce dépistage salivaire, elle compte réduire le nombre de jeunes touchés par une addiction à la drogue. Une mesure efficace ? Pas forcément quand on sait que seuls les établissements qui le demanderont se verront offrir les outils. Aucune obligation pour les lycées donc, il sera difficile de faire un bilan réel car les statistiques ne proviendront pas de tous les établissements. Il sera toutefois imposé « d’établir un diagnostic sur la consommation des substances addictives« .
De plus, les résultats ne seront communiqués qu’aux lycéens majeurs ou à leurs parents s’ils n’ont pas 18 ans. Aucune personne du conseil d’administration du lycée ne sera toutefois au courant. Fait le plus étrange de la mesure, il sera impossible de pratiquer le test sur un lycéen sans son accord ou celui de ses parents.
Vachement utile le dépistage salivaire qui sera en mit en place dans les lycées, avec >>l’accord<< de la personne à dépister..
— Jonathan (@Unendingha) 20 mai 2016