Le groupe audiovisuel français TF1 a annoncé, mercredi 22 juillet, la vente de ses 49 % dans la chaîne sportive Eurosport au groupe américain de télévision payante Discovery Communications, pour la somme de 491 millions d’euros. Une opération qui devrait être réalisée « dans les prochains mois », a précisé TF1.
Le groupe Discovery, qui détenait déjà 51% des parts restantes, devient donc l’actionnaire majoritaire d’Eurosport. Eurosport International était déjà sous contrôle de Discovery après la signature d’un accord en 2012 avec TF1. La filiale de Bouygues avait le choix entre exercer son option de vente des 49 % restants cette année, à un prix basé sur la transaction initiale de 2012 (valorisation globale de 902 millions d’euros), ou lui céder l’année prochaine, à un prix recalculé. Mais compte tenu de l’énorme engagement financier pris récemment par Eurosport, qui a acquis les droits de diffusion européens des quatre prochains Jeux olympiques, TF1 a préféré revendre ses parts cette année.
La chaîne créée en 1975 a également annoncé mercredi le rachat à Discovery des 20 % que le groupe détient dans les chaînes payantes TV Breizh, Histoire et Ushuaïa, pour un total de 14,6 millions d’euros.
Avec cette acquisition totale de la chaîne pan-européenne Eurosport, Discovery s’affirme un peu plus comme un géant mondial du sport, amené à lutter avec le qatari BeIN Sports pour les droits sportifs sur un marché en voie de globalisation.
De quoi gonfler sa trésorerie
De son côté, le premier groupe de télévision européen voit sa trésorerie – déjà importante – augmenter de 491 millions d’euros. A la fin de 2014, le butin de TF1 s’élevait à 497 millions d’euros. Il avoisinera donc le milliard d’euros cette année.
De quoi relativiser les pertes occasionnées par le quotidien gratuit Metronews, qui a cessé en juillet de faire paraître son édition papier, ou LCI, en attente d’un éventuel réexamen de sa demande de passage en gratuit par le CSA. De quoi également relancer les rumeurs d’acquisitions que le groupe pourrait mener ces prochains mois, notamment sur le front du numérique.