Focus sur Thomas Newman la semaine prochaine dans SérieFonia… Juste parce qu’on ne parle pas assez de lui… Enjoy !
[« SérieFonia : Season IV : Opening Credits » – Jérôme Marie]
[« EXTRAIT AUDIO – 1917 »]
[« 1917 – 1917 » – Thomas Newman]
Nominée aux Oscars en 2020, la musique de Thomas Newman pour le 1917 de Sam Mendes n’a malheureusement pas remporté la statuette. Ni aucune autre de ses partitions auparavant d’ailleurs… Pourtant, le compositeur a été nommé pas moins de 15 fois depuis Les Evadés et Les 4 filles du docteur March en 1995. Injuste… Rendez-vous compte : American Beauty, Le monde de Nemo, Wall-E, Skyfall, Dans l’ombre de Mary, Le pont des espions… tout ça, c’est lui. Et, systématiquement, le trophée lui est passé sous le nez. Alors, je sais bien que SérieFonia est à mille années lumières de l’Académie… Mais j’m’en fout… J’avais quand même envie de le mettre un peu à l’honneur… Parce que bon… 1917, quoi !
[« 1917 – Sixteen Hundred Men » – Thomas Newman]
1917, c’est en grande partie l’histoire du grand-père du réalisateur Sam Mendes… Et cette histoire, il a choisi de la raconter en deux longs vrais-faux plans séquences… En réalité : plusieurs longs plans assemblés les uns aux autres de manière aussi invisible que virtuoses, pour une meilleure immersion du spectateur dans les tranchées de la ligne Hindenburg en… 1917 comme l’indique le titre. Et comme, en vue de ce tournage atypique, tout devait être parfaitement millimétré à la micro seconde près… Thomas Newman, fidèle collaborateur de Mendes depuis American Beauty en 1999, a dû composer la musique AVANT le tournage afin que l’équipe et les comédiens puissent caler leurs mouvements et déplacements en fonction de son rythme. Et le résultat est saisissant. Si vous ne l’avez pas encore vu… Vous savez ce qu’il vous reste à faire. Et puis, tiens, puisqu’on évoque American Beauty…
[« American Beauty – Bloodless Freak » – Thomas Newman]
Avec Mendes, Thomas Newman a également travaillé sur Les sentiers de la perdition en 2002, Jarhead en 2005, Les noces rebelles en 2008, le sensationnel Skyfall, le 23è James Bond en 2012…
[« Skyfall – Komodo Dragon » – Thomas Newman]
Suivi du 24è, Spectre, en 2015… Avant d’en arriver à 1917 en 2019. Actuellement, ils préparent Empire of Light pour une sortie restant à être déterminée. Mendes/Newman : c’est donc l’une de ces collaborations au long court comme on les aime. Quand un réalisateur et un compositeur finisse par se connaitre si parfaitement que l’art de l’un sublime toujours l’autre. Et inversement. J’aurais tellement aimé qu’ils fassent No Time to Die… Mais bon, on peut pas toujours avoir ce qu’on veut dans la vie. D’autant que parmi certains de mes films préférés… Thomas Newman en a déjà fait un paquet…
[« The Lost Boys – You Must Feed » – Thomas Newman]
Génération Perdue. The Lost Boys. Le p’tit bijou vampirique de Joel Schumacher en 1987. Avec un Kiefer Sutherland inoubliable… A la fois fun et effrayant, ce film est devenu culte pour toute ma génération ! Je ne compte plus les fois où je l’ai vu… Bon, en revanche, on oublie les suites… Allez… Rien à voir, mais ça, ça vous évoque quoi ?!
[« Meet Joe Black – That Next Place » – Thomas Newman]
Rencontre avec Joe Black, de Martin Brest en 1998… avec Anthony Hopkins, Brad Pitt… et peut-être le plus beau feu d’artifice jamais filmé sur grand écran. Bon, à force de me laisser aller à tous ces souvenirs, j’en oublierai presque de vous en apprendre un peu plus sur l’homme lui-même. Non, parce qu’en plus, avec un compositeur qui s’appelle Newman : quelques précisions s’imposent. Car Thomas, c’est avant tout le fils d’Alfred. LE Newman aux 9 Oscars… pour 43 nominations ! LE Newman auquel on doit L’oiseau bleu, Les raisins de la colère, Le signe de Zorro, Le chant de Bernadette, La fosse aux serpents avec Olivia de Havilland, ou encore Sept ans de réflexion avec Marilyn Monroe… Mais attention, ce n’est pas fini… Car non content d’être le fils d’Alfred, Thomas est aussi le frère de David… Newman lui aussi naturellement… La guerre des roses, Matilda, Anastasia, Serenity, Scooby-doo, L’âge de glace, tout ça tout ça… sans oublier les réorchestrations de West Side Story selon Spielberg… Bref, c’est de famille, quoi ! Manquerait plus que ses cousins s’y mettent ! Hein ? Quoi ?… le Randy Newman des Toy Story, c’est son cousin justement ?!!! OK, je m’incline… Mais revenons à Thomas…
[« The Shawshank Redemption – Shawshank Prison (Stoic Theme) » – Thomas Newman]
Pour Les évadés, que je ne pouvais pas ne pas caser pour faire plaisir à mon poto Romain Dasnoy, Thomas Newman signe l’une de ses pièces maîtresses. Il y passe par tous les styles… et toutes les émotions. Car ce qui le caractérise, en dehors de son amour palpable pour les percussions, c’est sa faculté à proposer des choses nouvelles à chaque nouveau projet. La preuve en quelques extraits… Aérien et ultra romantique sur… Les 4 filles de docteur March…
[« Little Women – Lovelornity » – Thomas Newman]
A la fois tendre et énigmatique sur WALL-e…
[« Wall-e – Fixing Wall-e » – Thomas Newman]
Mélancolique et audacieux sur Larry Flynt…
[« The People vs Larry Flynt – Althea » – Thomas Newman]
Délicieusement rétro sur Le pont des espions, l’un des rares Spielberg sans John Williams…
[« The Bridge of Spies – Rain » – Thomas Newman]
Et que dire encore de sa maîtrise des cordes… sensibles… sur Dans l’ombre de Mary en 2013 ?
[« Saving Mr. Banks – End Title » – Thomas Newman]
Au fil du temps, Thomas Newman, qui fut d’abord formé au piano et au violon, s’est progressivement essayé à un large panel d’expérimentations ou de détournements électroniques… 1917 en est un bel exemple. Et puis, il a fait un peu de télé aussi… ça lui a même valu l’Emmy Awards de la meilleure musique de série en 2002 pour…
[« Six Feet Under – Main Theme » – Thomas Newman]
Six Feet Under… La série qui a révélé Dexter… heu… Michael C. Hall entre 2001 et 2005. Un vrai p’tit phénomène en 5 saisons et 63 épisodes… qui, comme Dexter, devrait d’ailleurs prochainement faire son grand comeback sur HBO ! On s’en réjouit d’avance… Restons d’ailleurs un court instant sur le petit écran et sur HBO, avec le générique d’Angels in America : la mini-série réalisée par Mike Nichols en 2003 et qui réunissait Meryl Streep et Al Pacino dans cette adaptation de la pièce de théâtre de Tony Kushner…
[« Angels in America – Main Title » – Thomas Newman]
Comme d’habitude, cette sélection aurait pu durer des heures et des heures… Quoi qu’il en soit, j’espère vivement vous avoir donné envie de vous replonger dans cet univers à la fois mélodique, atmosphérique et toujours passionnément réfléchi… qu’est celui de Thomas Newman. Je vous quitte à présent sur un morceau que j’affectionne tout particulièrement… Mais je vous en dirai plus sur le « pourquoi » dans les mois qui viennent… Il est tiré du film Tolkien… le biopic sur la jeunesse de J. R. R. Tolkien… qui, comme chacun sait, est l’auteur du Seigneur des Anneaux… Et derrière cet extrait hautement symbolique, nommé Lúthien Tinúviel, c’est tout l’amour d’un homme envers sa femme, sa muse, qui se révèle en musique… Tout est dit…
[« Tolkien – Lúthien Tinúviel » – Thomas Newman]
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