Le site de rencontres américain Tinder a mis au point un algorithme permettant d’évaluer la « désirabilité » des profils inscrits. Cet algorithme prend en compte différents critères comme la photo de profil, la profession ou les goûts personnels.
Vous ne connaissez pas Tinder ? Le principe est simple (a priori). Un profil ne vous plaît pas ? Vous faites « swipe gauche ». Un profil vous plaît ? Vous faîtes « swipe droit ». Et si vous êtes chanceux et que le profil qui vous plaît vous a également « swipé » à droite, alors le site vous met tous les deux en relation. Vous voyez ? Tout semble facile et transparent.
Sauf que… selon Fast Company, repris par Lemonde.fr, un algorithme guide les profils les uns vers les autres en fonction d’un système de notation. Une note de “désirabilité” dont seule l’entreprise dispose, et qui lui permet d’ajuster les propositions faites entre profils.
Les facteurs pris en compte
Ce système de notation en interne s’appelle « Elo score », en référence au classement des joueurs d’échec. Le patron de Tinder, Sean Rad, assure qu’il ne s’agit pas de noter la beauté des gens mais la « désirabilité » de leur profil, en fonction notamment du nombre de validations qu’il récolte.
Sean Rad, le big boss de Tinder
La totalité des critères reste floue mais d’autres facteurs entrent en compte comme la photo de profil, la profession, les goûts personnels.
“La question n’est pas seulement de savoir combien de gens swipent vers la droite sur votre profil, explique Sean Rad. C’est très compliqué. Ça nous a pris deux ans et demi pour construire cet algorithme, qui intègre de nombreux facteurs.”
Comme dans World of Warcraft
Jonathan Badeen, co-fondateur de l’application, compare l’algorithme au jeu « World of Warcraft ». “Quand vous jouez avec quelqu’un qui a un score très élevé, vous récoltez plus de points que si vous jouez avec une personne qui a un score moins elevé. Ça permet de faire se rencontrer des gens et de les classer plus rapidement et de façon plus fiable.”
Jonathan Badeen, co-fondateur de Tinder. Source : vcpost.com.
Pour autant, Tinder se défend d’établir un dictionnaire universel de l’attractivité entre personnes. Un ingénieur cité par Fast Company explique que l’algorithme ne permet pas de comprendre pourquoi telle ou telle personne est jugée désirable.
Il prend l’exemple d’une photo de profil d’un utilisateur sautant en parachute. Une autre personne inscrite sur Tinder pourrait ne pas être attirée par ce profil soit parce qu’elle ne désire pas être en relation avec une personne trop casse-cou, soit parce qu’elle rejette tous les profils dont on ne voit pas le visage ou qui sont photographiés de trop loin.
Une énigmatique note de 946
Pour les utilisateurs de Tinder qui voudraient connaître leur note de profil, sachez que la direction du site tient à les garder secrètes. Néanmoins le journaliste de Fast Company a pu avoir directement accès à sa note au siège social de Tinder. Il s’est vu attribuer la note de 946.
La direction du site lui a indiqué que cette note correspondait « à la tranche supérieure de la moyenne [the upper end of average]“. Mais on ne peut pas vraiment savoir combien de niveaux comprend cette échelle ou encore quels profils ont obtenu la note parfaite.
A moins que Ryan Gosling soit inscrit sur le site de rencontre, ce qui paraît pour le moins improbable.
Ah… en fait il semblerait que Ryan Gosling soit vraiment inscrit sur Tinder… (Source : blogs.theprovince.com)