Echange houleux au téléphone hier soir entre le président des Etats-Unis, Donald Trump, et son homologue australien, Malcolm Turnbull. Trump reproche à l’Australie l’envoi de plus d’un millier de réfugiés sur le sol américain
Le Washington Post a révélé en exclusivité hier, mercredi 1er février, les coulisses de l’appel téléphonique qui a eu lieu samedi entre le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, et le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull. L’entretien téléphonique devait durer une heure à la base mais la conversation a vite tourné court. Au bout de 25 minutes seulement !
Trump compare les réfugiés aux kamikazes de Boston
Mais pour quel raison ? Turnbull attend de la part de Trump qu’il honore l’accord conclu en novembre dernier avec Barack Obama. Cet accord stipule que les américains doivent accueillir sur leur sol 1250 réfugiés, relégués par l’Australie dans des camps de rétention sur l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nauru, dans le Pacifique. Un accord qui a fait sortir de ses gonds Donald Trump. Furieux, celui-ci a accusé l’Australie de vouloir exporter les « prochains kamikazes de Boston », en référence aux attentats du marathon de Boston en 2013. Une comparaison en toute légèreté…
Trump a ensuite fait savoir au Premier ministre de l’Australie que parmi les quatre entretiens téléphoniques qu’il a eus avec des dirigeants étrangers jusque ici, celui-ci était « de loin le pire ». Et comme si cela ne suffisait pas, Trump a décidé de laver son linge sale publiquement en dénonçant, hier soir, cet accord sur Twitter :
Traduction : « Vous y croyez ? L’administration Obama a accepté de prendre des milliers d’immigrés illégaux d’Australie. Pourquoi ? Je vais revoir cet accord stupide! »