La fête de l’Humanité, organisée par le journal homonyme, réunit chaque année de nombreuses personnalités de gauche, notamment du parti communiste. Le frère de François Fillon était sur la scène cette année.
Dominique Fillon, frère de l’ancien premier ministre UMP, a souvent eu des bâtons dans les roues avec son nom de famille. Concerts annulés, salle non disponible au dernier moment dans des villes de gauche ; ce pianiste de jazz a beaucoup souffert pendant les années Sarkozy. Le 6 mai dernier, sa vie a basculée, François Hollande élu président, le « délit de Fillon » dont il était victime devient un lointain souvenir. Le 15 septembre, il a même joué sur la scène de la fête de l’Humanité, une anecdote étonnante pour le dernier né de la famille Fillon. Edgar Garcia, qui assure la direction de la grande scène prouve dans le Parisien, que l’évènement communiste n’est pas fermé : « Être sarkozyste déclaré aujourd’hui n’est pas plus un motif d’éviction qu’être gaulliste dans les années 1960 comme Gilbert Bécaud. Johnny Hallyday revient quand il veut. »
François Fillon est conscient du tord causé à son frère, et a déclaré : « ma notoriété lui a vraiment nui », l’artiste est plus optimiste : « ça n’a pas été simple, mais les avantages et les inconvénients de ma situation familiale commencent à s’équilibrer ; et je trouve de toute façon merveilleux d’avoir pour frère un mec comme lui, sans aucune casserole et droit dans ses bottes ! »
Crédit photo : Franck Mura pour M Le magazine du Monde