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Ligue 1: Un match entre Olympique qui a tenu toutes ses promesses

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L’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais se sont séparés sur un match nul en clôture de la 6ème journée de Ligue 1. Un match épique qui aurait pu ne pas s’achever en raison de jets de projectiles. Explications.

La tension est à son paroxysme, tout le stade retient son souffle. La rencontre peut basculer d’un côté comme de l’autre. L’arbitre met son sifflet à la bouche et siffle. Il y a un sentiment mitigé. Celui de n’avoir pas pu tenir le score côté lyonnais et de n’avoir pas pu totalement renverser la tendance côté marseillais. Score final: 1-1.

Ce match débute de la meilleure des manières pour l’Olympique Lyonnais. Ruddy Buquet, l’arbitre de ce match, accorde un pénalty à la 23è minute pour un accrochage entre Steve Mandanda et Alexandre Lacazette. Cela paraît sévère, tout n’est qu’interprétation. L’attaquant lyonnais prend à contre-pied le portier marseillais. 1er but pour lui cette saison. Il aurait pu doubler la mise cinq minutes plus tard s’il n’avait pas touché le poteau. Malgré des occasions de part et d’autre, le score ne change pas. Les deux Olympique se dirigent « tranquillement » vers les vestiaires avec un score à l’avantage des Rhodaniens. Mais, deux minutes avant la mi-temps, Alessandrini prend un carton rouge pour un tacle à retardement et par derrière sur Mathieu Valbuena. Le tacle doit être sanctionné, c’est inexorable. Cependant le Marseillais a, sans doute, payé les pots cassés de ses coéquipiers et son exclusion ressemble davantage à une sanction pour l’ensemble du collectif phocéen. Au retour des vestiaires, à la suite de nombreux jets de projectiles, l’arbitre renvoie les deux équipes aux vestiaires. La coupure aura été profitable aux Marseillais qui se sont transcendés pour rendre le match digne d’une rencontre de Ligue des Champions. Après avoir failli être expulsé en première mi-temps, Rekik égalise pour l’OM.

L’homme de cet Olympique: Mathieu Valbuena

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Mathieu Valbuena aura causé énormément de soucis à la défense marseillaise.

C’est incontestable, que ce soit de manière positive ou négative, Mathieu Valbuena a une nouvelle fois marqué de son empreinte la pelouse du Vélodrome. Cela peut paraître ironique, mais le halo de critiques et quolibets acérés voire acerbes dont a été victime l’Olympien (et ce, dès sa signature chez l’ennemi) et qui se sont répercutés, par extension, sur la rencontre, ont totalement desservi les Marseillais. Les Néo-Marseillais (Rekik, Cabella etc.) ou les joueurs présents depuis plus longtemps mais n’ayant pas joué avec lui (Alessandrini) ont totalement été dépassés par l’atmosphère délétère ante-match puis étouffante d’un Vélodrome en fusion, ce qui peut paraître surprenant pour un joueur aussi expérimenté que « Lass », habitué aux sommets européens. Les gros chocs avec Rekik, Diarra et consorts auront eu raison d’Alessandrini, plutôt victime que bourreau même s’il faut quand même rappeler qu’il est l’auteur d’une vilaine faute. « Petit Vélo » (comme il était surnommé à l’Olympique de Marseille), aurait même pu tuer le match à deux reprises dans les dernières minutes du match s’il avait trouvé le cadre sur ses deux tentatives.

« On a une équipe de gladiateurs »

Interviewé par Philippe Carayon au micro de Canal+, Vincent Labrune a été dithyrambique envers ses joueurs. Mais il ne s’est pas arrêté à ces éloges. Il a, pour la première fois, ouvertement critiqué le corps arbitral. « On n’est pas aidés par l’arbitrage. Je constate factuellement que c’est toujours dans le même sens. Je le dis sans aucune preuve mais l’OM est clairement désavantagé ». On peut décrypter de ses paroles, un coup de communication rondement mené pour (re)trouver un peu d’amour auprès du public marseillais, maintenant que Bielsa est parti et que Michel ne lui volera vraisemblablement pas la vedette. Globalement les Marseillais ont dominé, même à dix. Étonnamment, ils ont même été plus dangereux en infériorité numérique. Le coup de tête salvateur de Rekik a redonné espoir à tout un stade. On peut s’interroger sur l’intérêt de cette équipe à avoir laissé délibérément la maîtrise du jeu à son adversaire. Les Marseillais ont débuté cette rencontre comme s’ils géraient le score et ont laissé la possession aux Lyonnais, et ce, malgré un dispositif tactique à vocation offensive. Puis, ils se sont mis à jouer. Puis ils ont défendu. Puis attaqué. Les attaques, trop sporadiques pour inquiéter les Lyonnais, ne reflètent pas la philosophie de jeu offensive marseillaise mise en place par le technicien espagnol. Quelques belles occasions de Batshuayi, Barrada, ou Alessandrini, toutes trois durant les dix premières minutes. Puis plus rien, jusqu’au pénalty de Lacazette. L’expulsion d’Alessandrini, qui n’a pas été transcendant, et le remplacement de Cabella, pas au niveau lui non plus, ont permis à l’Olympique de Marseille de relever la tête et d’apposer ses griffes sur cette rencontre. Preuve en est, avant l’interruption, l’Olympique de Marseille a gagné 70% de ses duels. Au retour des vestiaires, l’OM a montré un tout autre visage. Un visage de « gladiateurs » selon les dires de son président, mais surtout d’une équipe capable d’élever son niveau de jeu à un niveau « Ligue des Champions ». Mais l’Olympique de Marseille devra également montrer ce visage face à de plus petites écuries pour prétendre retrouver la coupe aux grandes oreilles.

Des hauts, des bas et débat

Que dire de l’Olympique Lyonnais ? Transparents face à La Gantoise, les joueurs se sont, cette fois-ci, rendus compte de l’enjeu. Ils ont pu développer leur jeu, dès le début du match, en profitant des largesses marseillaises dans l’entrejeu. Ils ont autant dominé la première mi-temps qu’ils ont été en difficulté dans la deuxième. L’ambiance houleuse qui était à leur avantage jusqu’à l’heure de jeu, les a totalement inhibés pendant les 30 minutes restantes. La frappe sur le poteau de Lacazette restera le tournant du match. A 2-0, la physionomie du match aurait été totalement différente. Mais on peut également retourner le scénario à l’avantage des Marseillais en enlevant le carton rouge. Inutile d’inventer des scénarii, tant le match a été rocambolesque. Le défaut des Lyonnais a sans doute été le manque d’expérience pour gérer la pression. Les hommes de Hubert Fournier manquent clairement d’expérience dans des matchs de (très) haute intensité. Il était évident que le repos contraint et forcé allait servir l’OM. Il manque ce petit « plus » qui faisait la force de l’OL l’année dernière et que le club devra retrouver pour atteindre, ne serait-ce que les sommets français. Sous haute pression psychologique, l’OL perd tous ses moyens. Et il faudra pourtant avoir un mental d’acier pour passer la phase de poules. Quelle sera la réaction des joueurs ? Réponse mercredi à Gerland face à Bastia.

Quid de l’arbitrage ?

Qui dit match à enjeu dit arbitrage scruté à la loupe. Nonobstant des décisions sujettes à diverses interprétations, l’arbitre a tenu son rang et a maîtrisé la rencontre entre les deux Olympique afin d’éviter que la situation ne lui échappe. Mais le pénalty sur Lacazette était-il justifié ? Mandanda a touché le ballon avant de toucher l’attaquant de l’Olympique Lyonnais mais ce dernier aurait pu rester debout et essayer de continuer l’action quitte à revenir à la faute quelques secondes après. Quant au carton rouge d’Alessandrini (voir ci-dessus) il s’apparente davantage à cibler un bouc émissaire pour sanctionner collectivement l’équipe.

Avec des polémiques latentes sur l’arbitrage, cet Olympico prend de plus en plus des allures de « Clasico » français. Le PSG planant au dessus de la Ligue 1, il ne reste plus qu’une rivalité morale entre l’OM et le club francilien. Aux deux équipes maintenant de se servir de cette rencontre pour maintenir ce niveau tout au long de la saison pour retrouver les sommets français.

Julien HOLTZER

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