Le Brésil a décidé de retirer de sa liste des substances interdites le cannabidiol. Depuis hier, ce médicament (ou sédatif) dérivé de la marijuana sera plus facilement accessible. Cependant, le gouvernement brésilien rappelle que la légalisation de drogue n’est pas au programme.
En décembre, les autorités brésiliennes avaient déjà autorisé la prescription du cannabidiol par les neurologues, neurochirurgiens et psychiatres. Mais ce sédatif dérivé de la plante de cannabis restait inscrite sur la liste des substances interdites dans le pays. L’Agence nationale de surveillance sanitaire (Anvisa) a décidé de la retirer de cette liste après s’être aperçu que le cannabidiol ne provoquait pas de dépendance. Mieux, des études scientifiques ont prouvé son rôle positif dans le traitements de certaines maladies comme l’épilepsie dans sa forme aggravée.
Un père de famille appuie cette décision
Valdir Francisco Vaz, père de famille dont un de ses enfants est atteint d’épilepsie avait mené une campagne acharné sur les réseaux sociaux, aux côtés d’autres parents, pour demander l’autorisation du cannabidiol. « C’est une grande victoire, un grand changement pour tous les enfants qui souffrent d’épilepsie » s’est-il réjouit alors que son fils utilise ce traitement à base de cannabiol, pour supporter les effets de sa maladie, depuis 2014. Il fait part des impacts vertueux du sédatif sur son fils qui, selon lui, a réduit pratiquement à zéro ses crises de convulsions et a amélioré son système cognitif. « Sa qualité de vie est tout autre » assure-t-il.
Mais le Brésil campe sur sa position conservatrice
Ce traitement reste accessible seulement sur ordonnance comme alternative aux remèdes traditionnels. Après la décision de l’Anvisa, les délais pour importer le produit devrait se réduire. Le président de l’Agence, Renato Porto, a souligné que cela n’avait rien à voir avec les discussions sur les usages de la marijuana et de ses dérivés, qui restent interdits. Dilma Rousseff, Présidente du Brésil, admet sa position conservatrice sur le sujet et n’est pas partisane d’un changement.