10 000 hommes, âgés entre 19 et 49 ans ont participé à ce sondage inédit de l’ONU. Les résultats, terrifiants, ont été publiés mardi à Bangkok. Roberta Clarke, représentante de l’ONU, a alors déclaré : « la violence contre les femmes est une dure réalité. Nous devons changer la culture qui permet aux hommes de décréter qu’ils ont le pouvoir et le contrôle des femmes » lors de la présentation de cette étude. Les chiffres différent selon les pays, de 4,3% au Bangladesh à 40,7% dans une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans l’étude de l’ONU, il n’a pas été demandé aux hommes s’ils avaient « violé » mais s’ils avaient déjà « forcé une femme qui n’était pas leur épouse ou petite amie à avoir des relations sexuelles » ou s’ils avaient eu des relations avec une femme trop ivre ou droguée pour dire si elle était consentante.
Le résultat de ce sondage fait au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Sri Lanka est publié alors que quatre suspects d’un viol collectif en Inde ont été reconnus coupables de viol et de meurtre et condamnés à la peine de mort. Cette affaire a scandalisé le pays, la victime avait été agressée avec une barre de fer et violée le 16 décembre dans un bus en rentrant du cinéma avec son ami. Elle est morte de ses blessures le 29 décembre dans un hôpital de Singapour.
Crédit photo : DANISH SIDDIQUI / REUTERS (Des manifestants à New Delhi demandent la peine de mort pour les violeurs)