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Un rapport climatique alarmant

Tous les 6 ans le GIEC publie un rapport d’évaluation sur l’évolution du climat. Il « a pour mission d’évaluer, sans parti-pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d’origine humaine (…) ». Ouvert à tous les pays membres de l’ONU, 195 d’entre eux l’ont déjà rejoint.

Rajendra Kumar Pachauri, président du GIEC

Rajendra Kumar Pachauri, président du GIEC

Ce Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat composé de 250 scientifiques internationaux, se base sur des documents scientifiques et plus de 9000 études ont été analysées pour ce nouveau rapport. Les négociations sur celui-ci, se sont conclues à Stockholm (Suède) le 27 septembre dernier, au ton plus alarmiste que celui de 2007. « C’est une confirmation mais aussi un renforcement des diagnostics précédents » annonce le vice président du GIEC Jean–Pascalvan Ypersele.

Sa publication officielle est prévue pour janvier 2014, cependant un résumé de celui-ci est d’ores et déjà mis en ligne, validé par l’un des trois groupes de travail (le groupe de Travail I) à l’intention des décideurs et de la population. Il annonce notamment de nettes aggravations concernant la température du globe, avec des conséquences visibles sur la fonte des glaces et l’élévation du niveau des mers.

Aujourd’hui, pour le GIEC, « le réchauffement du système climatique et sans équivoque ».

Une hausse de la température moyenne à la surface de la Terre de l’ordre de 4,8 °C est prévue d’ici la fin du siècle alors qu’on estime le réchauffement climatique à 0,85 °C de 1880 à aujourd’hui.

Depuis 1979, la surface de la banquise arctique a perdu entre 9,4% et 13,6% et la possibilité qu’elle disparaisse aux alentours de 2050 est envisagée par le groupe d’experts.

De plus, en moyenne 275 milliards de tonnes (Gt) de glaces par an ont fondu sur les glaciers de montagne entre 1993 et 2009 et tous les dix ans  depuis 1967 la couverture neigeuse de l’hémisphère nord diminue en moyenne de 11,7%.

L’Antarctique et le Groenland ont été désignés par les experts, comme victimes d’une perte d’environ 34 Gt par an entre 1992 et 2001 et de 215 Gt entre 1993 et 2009. Ainsi, la fonte de ses deux grandes calottes de glaces contribuent fortement à la montée du niveau des océans.

Alors que déjà entre 1901 et 2010 les océans se sont en moyennes élevés de 19 cm, il est estimé une hausse de 26 à 82 cm sur la période de 2081 à 2100 par rapport à celle de 1986-2005.

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La montée des eaux met dès aujourd’hui en danger les îles pacifiques et ses habitants – obligés à s’exiler – et menace de les engloutir peu à peu.

Le GIEC insiste fortement sur le fait que l’Homme est le principal responsable des conséquences climatiques sur la planète.

Fournit aux décideurs, la publication de ce rapport espère trouver une répercussion dans les relations internationales dans le domaine politique et économique sur les marches à suivre pour limiter cette dégradation climatique et peut-être éviter le pire.

Les réactions se voient déjà avec des manifestants – membres du réseau Avaaz – se mobilisant devant le lieu de réunion des membres du GIEC. Comme le déclare le porte-parole du mouvement Luis Marago : « Nous sommes là pour amplifier le message des sientifiques. Avec la certitude à 95% que le réchauffement est d’origine anthropique, le débat est terminé. Les gouvernements doivent agir ». Les gaz à effet de serre crée par les activités humaines seraient en effet les principaux responsables de cet anormal changement de climat.

Désigné comme usant de « catastrophisme », le GIEC est-il trop pessimiste ?

A la conclusion de ce nouveau rapport du GIEC certains restent impassibles devant ces études scientifiques. Discours tenus peut-être depuis trop longtemps sur l’état de la planète, la population doit-elle vraiment se sentir responsable de cette dégradation ? Dégradations que certains considèrent comme inexistantes en dénonçant une volonté gouvernementale de masquer la situation climatique aux yeux de tous, comme le déclare Benoit Rittaut, mathématicien et auteur du « Mythe climatique » aux éditions du Seuil : « nous sommes sur un plateau depuis une quinzaine d’années, et on se garde bien de nous dire, ou de nous montrer la température globale de la terre ».

Malgré cet éclairage scientifique sur les enjeux de la planète, la pollution et la question du climat reste complexe et controversée. Quelles seront les lignes directives adoptées par le Monde en réponse à cette sonnette d’alarme ?

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