Cela faisait cinquante ans que ses ossements reposaient tranquillement dans une armoire du Hunterian Museum de Glasgow et c’est pourtant cette semaine qu’il a été identifié : Le Dearmchara shawcrossi, une nouvelle espèce animale reptilienne ayant vécu à l’époque du jurassique et repêché au cœur d’un lac écossais. Les populations locales se questionnent et se plaisent à alimenter un lien entre ce reptile préhistorique et la légende locale, Nessie.
Depuis de nombreuses années maintenant, la découverte de nouvelles espèces animales marines se multiplient. Que ce soit des tortues préhistoriques, des crustacés ou des reptiles du jurassique comme celui ci. L’animal découvert cette semaine présente donc un nombre de particularités spécifiques qui le déclasse de toutes les espèces connues par l’homme.
Stéphane Brusatte de l’université d’Edimbourg précise d’ailleurs que l’étude de ce genre de nouveaux spécimens représente souvent un élargissement des connaissances pour l’ensemble de la faune préhistorique et ne présente pas qu’un intérêt limité à la découverte de l’animal en question.
Une physiologie démonstrative
Les différents changements corporels que présente le fossile ont permit aux scientifiques d’appuyer, de confirmer la thèse de la transition physiologique des reptiles du jurassique.
Premièrement, l’aileron supérieur affiche une ossature particulière avec une extrémité de forme triangulaire. Pour déchiffrer, la musculature entière de l’animal serait divergente avec les autres. Une musculature qui lui aurait permit, par exemple, de nager plus vite.
L’apparence de l’animal que l’on pourrait assimiler à un croisement entre un dauphin et un crocodile montre que sa nutrition était surement composé de poissons et d’autres petits reptiles.
Dans un second temps, la petite taille relative du spécimen (qui fait tout de même 4m20) a permit aux chercheurs de préciser légèrement la période de la transition physiologique. Même si il n’est pas encore possible de déterminer avec exactitude le moment où les reptiles se sont mit à grandir et à évoluer, les scientifiques savent aujourd’hui qu’il y a 170 millions d’années, la transition était déjà engagée.
Cette découverte insolite continue donc à éclairer les chercheurs pour retracer le chemin d’une route dont les mystères restent encore aujourd’hui, presque entier.