Le bijoutier de Nice, qui a tué un braqueur d’une balle dans le dos mercredi dernier, a été mis en examen pour homicide volontaire. Pourtant, une page Facebook recueille 1,5 millions de « likes » pour le soutenir.
Braqué pour la seconde fois en un an, Stephan Turk a tiré sur Anthony, un voleur qui s’enfuyait en scooter. Ce bijoutier sans antécédents, a plaidé la légitime défense mais celle ci n’a pas été retenue. Selon le procureur de Nice, Éric Bedos, l’homme avait «agi volontairement pour donner la mort», et sa vie n’était pas directement menacée. Le braqueur avait 19 ans, a été condamné 14 fois par la justice il allait être papa dans les prochains mois. Sa compagne a d’ailleurs déclaré sur RTL : » il a chargé son arme, il est sorti et a tiré plusieurs fois par derrière, ce n’est pas pour rien, il n’a pas visé la roue, il voulait lui enlever la vie. Qui est-il pour enlever la vie ? » en évoquant le bijoutier.
La page Facebook soupçonnée d’avoir acheté des « likes »
Crée le 11 septembre dernier, la page « Soutien au bijoutier de Nice » a déjà recueilli 1,5 millions de likes. Un buzz phénoménal ? Il semblerait que non. D’après le site socialbakers.com, seulement 53,6% des mentions j’aime de la page viendraient de France. Plus douteux encore : 45,5% des likes proviendraient d’autres pays, comme le Gabon (106 likes), la Roumanie (117 likes), l’Algérie (352 likes), ou encore Cote d’Ivoire (185 likes). La liste est longue, très longue même ; seuls 45 pays sont affichés sur le site; les autres, avec moins de « likes » représentent encore 43% des soutiens. Soit des « likes » ont été acheté par la page en soutien au bijoutier, soit ce fait divers, pourtant comme un autre, a réellement fait le tour du monde. Le mystère reste (plus ou moins) entier.
Crédit photo : Facebook/ JEAN CHRISTOPHE MAGNENET/AFP