Le premier ministre a annoncé une nouvelle aide de 200 euros destinée à 800 000 étudiants « modestes ».
Après avoir présenté la stratégie de l’exécutif pour l’après 11 mai à l’Assemblée nationale la semaine dernière, le premier ministre a renouvelé l’exercice devant le Sénat ce lundi après-midi, et a annoncé, face aux sénateurs ce lundi 4 mai, qu’une aide de 200 euros serait versée à 800 000 jeunes « précaires ou modestes » de moins de 25 ans, pour les soutenir dans cette période de pandémie.
« En raison du confinement, les restaurants universitaires ont fermé », a-t-il expliqué.
« Beaucoup de jeunes ont perdu les emplois dont ils ont besoin pour se nourrir et payer leurs loyers. Certains se sont retrouvés dans une situation que je sais dramatique ».
« Nous avons donc décidé de verser une aide de 200 euros à 800 000 d’entre eux », a précisé Edouard Philippe.« Cette somme sera versée début juin aux étudiants ayant perdu leur travail ou leur stage […], et mi-juin aux moins de 25 ans précaires ou modestes qui touchent les APL [aide personnalisée au logement] ».
Cette aide sera également versée début juin aux « étudiants ultramarins isolés qui n’ont pas pu rentrer chez eux ».
Une demande à faire auprès du Crous
Dans le cas des étudiants, ils devront déposer en mai une demande d’aide auprès du Crous dont ils dépendent, a précisé le secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, Gabriel Attal. Quant aux non étudiants, bénéficiaires d’aides au logement, ils percevront automatiquement l’aide exceptionnelle du gouvernement, via les caisses d’allocation familiales, a-t-il précisé.
Quelque 150 millions d’euros ont été prévus pour cette mesure, qui vise à « limiter l’impact social de la crise du Covid », en répondant à des situations concrètes, a souligné Gabriel Attal.
Il a donné pour exemples celui de « l’étudiant qui ne peut plus gagner un peu d’argent en faisant du baby-sitting », ni « manger pour pas cher au restaurant universitaire », ou encore du jeune précaire qui, du fait de la crise sanitaire, a perdu son emploi et ne peut plus en retrouver un autre.
De son côté, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) a salué un « premier pas », tout en regrettant son « caractère tardif » et « insuffisant », car excluant les « jeunes en difficultés hébergés par un tiers ou qui vivent chez leurs parents aux revenus très modestes et qui ne sont pas rattachés au foyer fiscal », ainsi que les « jeunes à la rue ».