Près de trois mois après la création de ce mouvement anti-islam qui sévit en Allemagne, la résistance commence à voir le jour dans les rues de Dresde.
Ces « patriotes européens » comme ils aiment s’appeler, dénoncent « l’islamisation de l’Allemagne ». Une peur croissante de l’immigration les pousse à s’inquiéter du nombre croissant de demandeurs d’asile dans le pays. En décembre, 12 000 manifestants parcouraient les rues de Dresde, dans l’est de l’Allemagne, un mouvement de plus en plus inquiétant de par son ampleur et sa constante croissance en termes de « participants ».
Les élites politiques dénoncent le mouvement Pegida
Dans ses vœux de fin d’année, la chancelière allemande Angela Merkel en a profité pour mettre en garde ceux qui sont tentés de rejoindre le mouvement. « Je dis à tous ceux qui vont à ces manifestations : ne suivez pas ceux qui appellent à y participer ! Car trop souvent, leurs cœurs sont remplis de préjugés, de froideur, voire de haine. » a déclaré cette dernière. Elle rappelle ensuite que l’immigration est un « gain pour tous » en Allemagne puisque le pays doit faire face à un taux de natalité plus faible et une population vieillissante.
Le président fédéral Joachim Gauck a rapidement suivi les propos de la chancelière en condamnant également le mouvement Pegida. Les élites politiques dénoncent presque unanimement le mouvement, ce qui a peut-être aidé un mouvement de lutte contre Pegida à naître.
Une page Facebook appelle les manifestants à se rassembler contre le mouvement
Plus de 20 000 internautes ont confirmé leur participation au rassemblement contre le racisme à Cologne ce soir. La résistance s’organise dans les rues, de plus en plus de contre-manifestations ont eu lieu un peu partout en Allemagne en décembre. Le nombre de participants de cette contre-manifestation étant parfois plus élevé que le nombre d’adhérents au mouvement Pegida.
Le nombre croissant de personnes anti-Pegida laisse entendre que le mouvement pourrait rapidement s’essouffler. Une pétition « Pour une Allemagne colorée » a été mise en ligne sur Change.org et a déjà récolté près de 300 000 signatures sur un objectif d’un million.