La saison tennis 2016 touche à sa fin, et l’un des derniers grands rendez-vous se passe à Flushing Meadows, pour l’US Open, comme tous les ans depuis 1881. Cette année, les tableaux masculin et féminin, en simple comme en double, sont particulièrement ouverts. En simple messieurs, Andy Murray doit profiter de son énorme forme actuelle pour enfin prouver qu’il est un très grand.
Pour les passionnés de sports, l’été 2016 a été une grande année, entre l’Euro de football, les Jeux olympiques et maintenant l’US Open. Juste le temps d’une semaine de revenir à l’heure européenne, que déjà on retraverse l’Atlantique pour veiller tard à regarder la compétition, cette fois-ci à New York. L’US Open démarre dans trois jours, le 29 août, pour deux semaines. Un Grand Chelem qui scellera sans doute en grande partie le nom des huit participants aux Masters de fin d’année, à Londres pour les hommes et à Singapour pour les femmes.
Pour Murray, l’occasion est trop belle
Cette édition 2016 de la petite balle jaune américaine s’annonce indécise, à commencer par le tableau simple messieurs. Roger Federer n’est pas là, non plus Tomas Berdych. Et dans le même temps, on a le n° 1 mondial Novak Djokovic au trône particulièrement ébranlé ces dernières semaines : troisième tour à Wimbledon et premier tour aux Jeux olympiques de Rio, qui contrastent avec son titre à Roland-Garros. Ça pourrait encore durer, car derrière lui il y a un certain Andy Murray. Titre aux Jeux olympiques et à Wimbledon, finale toute récente à Cincinnatti, et ce malgré sa « séparation » avec Amélie Mauresmo. L’Écossais de 29 ans est en pleine bourre et se rapproche dangereusement de Djokovic au classement ATP (il a récemment dépassé la barre des 10.000 points). Après un premier titre en 2012, l’US Open est l’occasion unique pour celui qui sera tête de série n° 2, de faire de cet éventuel 4e titre du Grand Chelem une des légendes de sa génération.
Un autre élément très, très dangereux s’appelle Juan Martin Del Potro. Après des années de blessures, l’Argentin est de retour à son top niveau, sa finale aux Jeux olympiques l’a brillamment montré. À 28 ans, celui qui fut déjà vainqueur ici-même en 2009 pourrait encore une fois apporter une énorme plus-value à son invitation par les organisateurs (il était déjà titulaire d’une wild-card il y a sept ans). Il s’est vu sur une affiche, preuve de son attente à New York :
Serena peut tomber : c’est encore difficile à imaginer
Du côté des femmes, la situation est elle encore plus tendue. La dernière grande championne médiatique encore sur les courts, Serena Williams, n’a jamais paru aussi fragile. Si la n° 2 mondiale Angelique Kerber gagnait le tournoi de Cincinnatti, dimanche 21 août, elle doublait l’Américaine et passait n° 1 mondiale pour la première fois de sa carrière, alors que Serena est sur son trône depuis février 2013. Un séisme est en marche, mais à domicile, la cadette Williams reste la favorite. Même vainqueur en Australie et finaliste à Wimbledon, l’Allemande Kerber jouera une nouvelle fois le rôle d’outsider. La finaliste sortante, Roberta Vinci, aura bien du mal à défendre ses 1.300 points engrangés en 2015…
Après plusieurs mois de blocage, Serena Williams a refait tourner son compteur titres à Wimbledon en juillet dernier | © AFP
Les doubles français, l’occasion de se relancer
Trop souvent oubliés par les media, les tournois en double ont retrouvé un véritable intérêt avec les performances exceptionnelles de paires tricolores, tant chez les hommes (Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut) que chez les femmes (Kristina Mladenovic et Caroline Garcia). Respectivement n° 1 et 2 au classement Race (sur la seule année 2016), les deux équipes veulent effacer leurs cuisants échecs à Rio (élimination au premier tour) et retrouver toute leur dorure à Flushing Meadows. Les conditions sont idéales : Mahut-Herbert seront comme prévu tête de série n° 1, mais Garcia-Mladenovic aussi, en l’absence de la paire n° 1 mondiale composée de Sania Mirza et de Martina Hingis. Allez les Bleus !
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Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut tourmentés à Rio : une image qu’on aimerait vite oublier | © afp.com/Luis Acosta
L’US Open aura lieu du 29 août au – hasard du calendrier – 11 septembre à Flushing Meadows, dans la banlieue de New York. Il restera deux Masters 1000 (Shangaï et Paris) et quatre tournois Premier (Tokyo, Wuhan, Pékin et Moscou) pour engranger les derniers gros points, respectivement pour les messieurs et les dames.