Barack Obama fait preuve d’audace en dévoilant ce lundi 2 février son nouveau projet de budget. En s’appuyant sur les chiffres positifs prévus pour l’année 2015, le président américain en profite pour augmenter les dépenses et faire cesser ces coupes budgétaires systématiques ainsi que pour dévoiler une nouvelle taxe pour les entreprises américaines réalisant des bénéfices à l’étranger. Il sera remis au congrès dans la journée.
C’est en se basant sur une croissance de 3.1% prévu pour l’année 2015 et un déficit budgétaire estimé à 2.5% en 2016 que le président américain Barack Obama a planifié son nouveau projet de budget. Au programme, une cessation des coupes budgétaires systématiques et une augmentation des dépenses budgétaires de plus de 74 milliards de dollars.
Selon le nouveau budget, plus de la moitié de cet argent partirait dans l’armée. Un plan de financement des infrastructures (ponts, autoroutes etc) sur 6 ans a également été mis en place, à hauteur de 478 milliards de dollars étalé sur toute la durée du projet.
Une nouvelle taxe
Pour étayer ses projets et rendre réalisables de telles dépenses, le président démocrate a dû innover. C’est ainsi qu’il propose désormais au congrès d’imposer les entreprises américaines sur les bénéfices qu’elles réalisent à l’étranger. Actuellement, aucun impôt n’est prélevé tant que l’argent n’est pas rapatrié aux Etats-Unis.
Barack Obama propose donc de prélever une fois par an un pourcentage de ces bénéfices. Pour le moment, une proposition de transition à hauteur de 14% a été avancé. Mais à long terme, c’est le chiffre de 19% qui est présenté dans le projet de budget. Un crédit d’impôt sera accordé sur les taxes déjà versées à des pays étrangers.
Il est peu probable que le projet soit accepté de manière fluide par le congrès, désormais à majorité républicaine.
Mais le président en place a tout de même précisé que si ces coupes budgétaires ne cessaient pas, c’est toute l’économie américaine qui était en danger. Reste à voir si le congrès se braquera ou laissera une fenêtre de dialogue possible, laissant ainsi l’occasion aux démocrates en lice d’avancer leurs pions pour la prochaine élection présidentielle de 2017.