Depuis le mois de mars, on peut admirer au musée d’Orsay une exposition incroyable qui a relevé le défi de réunir une quarantaine de tableaux de l’artiste-peintre Vincent Van Gogh.
Mais ce n’est pas tout. L’exposition de ces œuvres n’a pas été réalisée selon la vie de l’artiste comme on peut le voir en général lors des événements de ce genre. Elle a été réalisée à travers la vision que le poète-dessinateur Artaud avait de Van Gogh.
Pourquoi Artaud ? Parce qu’il était aussi fou que le peintre et pouvait le comprendre mieux que quiconque. En effet, il a été interné pendant 9 ans et a écrit par la suite Van Gogh, le suicide de la société où il explique que pour lui, Van Gogh n’était pas si fou que ça. Ce serait la société qui l’aurait rejeté et poussé au suicide, ne supportant pas sa lucidité extraordinaire et les vérités dérangeantes qu’il connaissait.
C’est cette idée que l’on retrouve dans l’exposition, où la vie de l’artiste y est dévoilée de manière touchante. Sa folie, son mal-être général est sublimé par le poète. Les œuvres sont décrites avec un regard perçant et intime.
Parfois, elles sont même interprétées, comme c’est le cas pour le tableau représentant le docteur Gachet. Pour Artaud, c’est lui le principal responsable du suicide de Van Gogh.
Le déroulement de l’exposition
Chaque salle de l’exposition est présentée par un thème choisi par le poète et une de ses citations.
Les séries « un convulsionnaire tranquille » et « qu’est-ce-que dessiner », basées sur la technique de Van Gogh, sont assez percutantes.
Mais la première salle reste la plus impressionnante. Plongée dans le noir, elle rassemble plusieurs portraits du peintre. Le tout semble scruter le public de manière troublante.
A ce sujet Artaud explique : « je ne connais pas un seul psychiatre qui saurait scruter le visage d’homme avec une force aussi écrasante et en disséquer comme au tranchoir l’irréfragable psychologique. »
Information nécessaire : fin de l’exposition le 6 juillet 2014. Dernière entrée à 17h. Gratuit pour les moins de 26 ans.