En mai dernier, Marc Rangone (55ans) avait décidé de braquer sa femme qu’il pensait au bord du burn-out, afin que cette dernière puisse prendre du repos. Aujourd’hui, ce dernier écope de cinq ans de prison.
Rimmel sur la barbe
Selon les informations de Le Dauphiné, Marc Rangone a été jugé hier par le tribunal correctionnel d’Avignon. Le délit ? Avoir braqué le Tati du Pontet dont sa femme était la directrice, braquage duquel il est reparti avec un butin de 5700 euros. Perruque, rimmel sur la barbe et visage noirci : impossible pour cette dernière de reconnaitre son agresseur lors de l’évènement. Ce sont les enquêteurs qui ont fini par dévoiler l’identité du braqueur.
« C’est le seul moyen que j’ai trouvé »
« Le travail de ma compagne était super-stressant. Elle subissait beaucoup de pressions. J’avais peur de la perdre. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’elle arrête de travailler, qu’elle se repose. Je reconnais que c’est absurde. Je n’ai pas mesuré les conséquences. » a déclaré Mr Rangone dans le box des accusés. Selon le président, le prévenu, ancien maçon alors au chômage, était endetté et vivait au frais de son épouse ainsi que d’une partie de la retraite de sa propre mère.
« Si tu bouges, je te tue »
Bien que l’agression ait eu lieu sur sa propre femme, le procureur Cramier a rappelé la violence avec laquelle Marc Rangone avait opéré : ce dernier a notamment arraché une bretelle de t-shirt de sa victime tout en la plaquant au seul avant de la ligoter et de la menacer avec une arme en hurlant « si tu bouges, je te tue ». Le ministère public a d’ailleurs décrit le braqueur comme étant « un manipulateur » dont les explications « ne tiennent pas la route une seule seconde. »
9200 euros à la victime
Défendue par Me El Bouroumi, la directrice du magasin a dû être hospitalisée un mois suite au traumatisme causé par le braquage (qui s’est ajouté à son burn-out). Depuis, cette dernière n’a pas repris le travail. Le tribunal a condamné Marc Rangone à cinq ans de prison avec maintien en détention. Il devra également verser 9 200 euros à la victime, constituée partie civile, et 8 000 euros aux liquidateurs de Tati.