La plupart des victimes sortaient du lieu de culte lorsqu’elles ont été attaquées par un homme à bord d’un van. Considéré comme un « possible attentat terroriste », il s’agit d’un nouvel épisode bien sombre pour la capitale anglaise.
L’actualité du côté de Londres est décidément bien sombre. Alors que la ville se remet à peine des récents drames, une nouvelle attaque au véhicule a eu lieu cette nuit. Celle-ci visait cette fois des fidèles musulmans. D’après un bilan provisoire, une personne est morte et dix autres ont été blessées.
La communauté musulmane victime d’une nouvelle attaque
L’attaque s’est donc produite dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de minuit. Située dans le quartier de Finsbury Park, une mosquée de la ville accueillait de nombreux fidèles pour l’Iftar, qui marque la rupture du jeûne à la tombée de la nuit.
Les faits se sont produits à environ 300 mètres du lieu de culte. Alors que des fidèles sortent de la mosquée, une camionnette blanche serait montée sur le trottoir et aurait renversé un groupe de passants. Pour de nombreux témoins, le véhicule roulait très vite et la volonté de tuer était clairement visible.
Le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) s’est accordé sur ces propos et a rapidement dénoncé une « manifestation violente d’islamophobie ». L’organisme a également réclamé des mesures de sécurité supplémentaires aux abords de ces lieux de culte. Avec pas moins de 8 mosquées, Londres accueille en effet une importante communauté musulmane.
Quant au conducteur, il aurait tenté de fuir juste après son acte mais il a immédiatement été plaqué au sol par des passants en attendant l’arrivée de la police. Selon un communiqué de la police, il s’agirait d’un homme de 48 ans. Ce dernier a été emmené à l’hôpital par mesure de précaution et sera bientôt mis en détention.
2017, annus horribilis pour Londres
Alors qu’une enquête se poursuit, les réactions de soutiens et d’hommages n’ont pas manqué de tomber. Avant de présider une réunion de crise, la Première Ministre Theresa May a adressé des pensées aux victimes, aux proches et aux services de sécurité. Dans le même temps, Sadiq Khan, maire de Londres et musulman lui-même, a dénoncé une attaque « horrible » qui a visé des innocents.
Cette nouvelle attaque intervient donc dans un climat qui est déjà des plus difficiles dans le pays. Le Royaume-Uni vient en effet d’être frappé par trois attentats en trois mois.
Le 22 mars, un Britannique de 52 ans avait roulé sur le trottoir du pont de Westminster, avant de poignarder à mort un policier devant le Parlement. Cinq personnes avaient été tuées.
Un mois plus tard, un attentat-suicide à Manchester avait eu lieu à la sortie d’un concert d’Ariana Grande. Revendiquée par l’État islamique (EI), l’attaque avait fait 22 morts et une centaine de blessés.
Dans la nuit du 3 au 4 juin, trois assaillants à bord d’une camionnette avaient foncé sur la foule sur le London Bridge. Les individus avaient ensuite poignardé plusieurs personnes à Borough Market avant d’être abattus par la police. Huit personnes avaient trouvé la mort dans cette attaque.