MONTRÉAL – C’est sans surprise que le peuple du Québec a vu le représentant de sa majesté dissoudre officiellement l’assemblée nationale du Québec sur demande de la première ministre du Québec. Cela ne faisait qu’un an et demi que les souverainistes gouvernaient le Québec qu’ils doivent dorénavant demander un nouveau mandat aux québécois.
La dernière élection du Québec en 2012 a laissée un arrière-goût amer au sein des députés du Parti Québécois (PQ), les laissant sur leur faim d’un gouvernement majoritaire au parlement. Ils ont du composer avec un gouvernement minoritaire, les laissant en proie aux partis d’opposition qui les tiennent en laisse, prêts à user de cravache au moindre pas de travers. C’est une situation assez désagréable pour un gouvernement de ce genre puisqu’ils peuvent rarement composer avec une opposition trop hostile. On peut estimer que la durée de vie d’un gouvernement minoritaire au Québec s’échelonne sur 18 mois, environ. C’est peu pour un mandat qui doit normalement s’étaler entre 48 et 60 mois.
Cela étant dit, les partis politiques du Québec se retrouvent de nouveau dans la rue, demandant à la population québécoise des moyens pour agir, d’être élus. Les partis en lice ont préparés leur autobus de campagne, dévoilé leur slogan et les candidats pullulent de partout, apparaissant dans les premières pages des journaux. C’est une campagne qui s’annonce houleuse, une fois de plus. La dernière fois, la crise étudiante aussi connue sous le nom de printemps érable avait précipité le gouvernement libéral (Parti Libéral du Québec ou PLQ) à déclencher des élections afin de tenter de légitimer ses décisions concernant la hausse des frais de scolarité; ce fut l’échec et le PLQ fut écarté du pouvoir, au profit du PQ. Cette fois, c’est le Parti Québécois qui a fait dissoudre la chambre, devant le blocus que lui imposaient les partis d’opposition, notamment face au budget du gouvernement mais également pour le projet de charte des valeurs.
Cette élection pourrait bien déterminer également la probable tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec dans la Belle Province d’ici quelques années, advenant une victoire du PQ. Quoi qu’il en soit, c’est une campagne électorale mouvementée qui attend les québécois. Les sophismes, les promesses de politiciens toutes aussi farfelues les unes des autres et les rassemblements politiques d’envergure, voilà ce qui attend les québécois.
Frédérick Patrick Leclerc
Directeur de l’Antenne RVL Québec