Des élections législatives seraient envisagées par le Premier ministre polonais afin de sortir de l’affaire d’écoutes dans laquelle est impliqué le gouverneur de la banque centrale de Pologne.
Donald Tusk, n’a pas exclu la tenue d’élections anticipées suite à la publication d’enregistrements de conversations entre des hauts responsables. Ces conversations auraient provoqué de nombreux appels à la démission du cabinet de centre-droit du Premier Ministre. Il aurait déclaré devant la presse que « si cette affaire ne peut être débloquée dans les prochaines semaines (…) si la crise de confiance est effectivement si profonde, des élections anticipées seront peut être l’unique solution. »
Dans ces écoutes, enregistrées à l’insu des intéressés, pendant l’été 2013 et publiées dimanche dernier par l’hebdomadaire Wprost, le gouverneur de la Banque central, Marek Belka, proposait au ministre de l’intérieur, Bartlomiej Sienkiewicz, de soutenir en cas de crise la politique budgétaire du gouvernement. Celui-ci demandait en retour la démission du ministre des finances de l’époque Jacek Rostowski. Ces déclarations ont été qualifiées de trafic d’influence par l’opposition, le chef du parti conservateur ayant appelé à la démission du gouvernement de D. Tusk.
Le Président de la République a assuré que si le problème ne pouvait pas être réglé par le gouvernement, le pays devrait avoir recours à des élections anticipées. «Quand on est confronté à une situation difficile, il est alors nécessaire que se mobilise l’autorité destinée à agir. S’il n’est pas possible de procéder ainsi, il devient nécessaire de recourir au mécanisme des élections démocratiques.» a-t-il déclaré dans lors d’une visite à Lowicz.
Les principaux acteurs de ces écoutes téléphoniques se sont excusés mais une forte perte de confiance des Polonais en leur gouvernement est à prévoir et il est possible que les élections aient lieu incessamment sous peu.