Seuls trois Français débutaient hier la seconde semaine à Wimbledon. Deux dans le tableau masculin, les surprenants Adrian Mannarino et Kenny De Schepper, une dans le tableau féminin, Marion Bartoli. Des trois, seule la joueuse originaire du Puy-en-Velay verra les quarts de finale.
Des trois Français en lice lundi en huitièmes de finale, Adrian Mannarino était le premier à rentrer sur le court. Le joueur de 25 ans, 111ème mondial avait une belle carte à jouer. En effet, avec l’hécatombe qui a eu lieu durant le tournoi, il était opposé au Polonais Lukasz Kubot, 130ème à l’ATP. Une aubaine pour accéder en quart de finale d’un grand chelem pour la première fois de sa carrière.
Le match démarrait plutôt bien pour le Français, puisqu’il accroche la première manche 6-4. Malgré un retour à un set partout, le joueur originaire du Val d’Oise ne lâche pas et reprend l’avantage en remportant la troisième manche. Une fois de plus, l’expérimenté (31ans) Kubot va revenir à deux sets partout (4-6, 6-3, 3-6, 6-3). À ce moment de la partie, le joueur Polonais, va prendre les choses en main dès le départ de la cinquième et dernière manche. D’entrée, il arrache le service du Français, pour faire la course en tête. Un break remporté après quinze minutes de jeu. Mannarino ne s’en remettra pas, il est même à deux doigts de craquer une nouvelle fois sur son service à 5-3 il sauve trois balles de match. Au final, il remporte sa mise en jeu mais ne revient pas sur Kubot, qui remporte la dernière manche 6-4. Dommage pour le Français de 25 ans qui n’aura peut-être plus l’occasion d’aller si loin en grand chelem. À moins que ce tournoi ne lui donne des ailes, c’est en tout cas tout ce qu’on lui souhaite..
De Schepper si près si loin
L’autre surprise du tableau masculin français Kenny De Schepper 80ème mondial allait se frotter à Fernando Verdasco. L’actuel 54ème mais qui a déjà été classé au 7ème rang à l’ATP, faisait figure de favori. Un match donc à priori compliqué pour le joueur originaire de Bordeaux. S’il a été loin d’être ridicule, il n’a jamais réussi à trouver la faille face à l’Espagnol, perdant en trois sets 6-4 dans chaque manche. À l’image de Mannarino, c’était la première fois qu’il parvenait en huitième de finale, peut-être n’aura t-il plus l’occasion de redécouvrir un tel niveau dans un si grand tournoi. De bien mauvaises nouvelles pour les joueurs Français, d’autant plus que Jo-Wilfried Tsonga qui avait abandonné face à Ernests Gulbis au deuxième tour, souffre d’une fissure du tendon rotulien gauche. Le numéro un Français sera absent durant un mois.
Pourtant, il y aura bien un Français en quart de finale enfin plutôt une Française. Le tennis tricolore féminin est en crise, pourtant sur le gazon Londonien grâce à Marion Bartoli, les filles figurent mieux. La joueuse de 28 ans classée 15ème à la WTA s’est facilement débarrassée de l’Italienne Karin Knapp (6-2, 6-3). Elle retrouve les courts dès cet après-midi et sera opposée à la jeune Américaine de 20ans Sloane Stephens et 17ème au classement mondial. L’objectif pour la Française est bien sûr de rallier la demi-finale à Londres. Si elle y parvient elle affrontera soit Petra Kvitova soit Kirsten Flipkens. Après tout déjà finaliste ici même en 2007, pourquoi ne pas se mettre à rêver d’un exploit à Wimbledon… Elle succèderait au palmarès Français à Amélie Mauresmo gagnante sur le gazon de Londres en 2006. Mais pour voir tout cela, il y a encore quelques marches à gravir.