Cette course, existant en Suède depuis une petite dizaine d’années, est réputée pour être l’une des plus difficiles du monde. Rencontre avec Augustin Mignerey, en pleine préparation.
Le déclic part donc d’un reportage visionné sur Canal plus, signé Intérieur Sport : » on a regardé ce documentaire, on s’est regardé avec mon futur coéquipier et on s’est dit qu’il fallait absolument faire cette course » commente Augustin Mignerey. Ces deux étudiants montpelliérains ont décidé de se lancer un défi hors norme, participer à l’Otillo Race début septembre, en Suède. Le principe est simple, courir 64,780 km et nager 9,375 km d’îles en îles dans l’archipel de Stockholm, tout cela en binôme.
« On fait cette course bien sûr pour le sport, mais surtout pour défendre notre association, c’est pour cela que les organisateurs de l’Otillo ont validé notre inscription » confie Agustin Mignerey. Cet étudiant à Montpellier en géologie, a créé il y a quelques années l’association « Surf&CoProtect » dans un but bien précis, défendre les littoraux.
Se décrivant de « gars de la mer depuis tout petit », cet adepte de surf et kyte voit en l’Otillo Race l’opportunité de se tester: » Cette course est un mélange de nage et de running, c’est hyper formateur ». Ce jeune homme de 21 ans connaît donc bien le milieu aquatique, mais a dû s’investir à fond sur la course à pied: » Mon coéquipier est un passionné de trail, cela m’a donné l’envie de courir ».
Depuis quelques mois, le binôme est donc entré dans une phase de préparation intense : » tu commences avec 5 mois très durs , tu t’épuises pour que ton corps s’y habitue, et arrivé à ce stade on diminue petit à petit ». Des distances hebdomadaires pouvant atteindre 70 km de course à pied et 25 km de natation. Mais en dehors de l’aspect purement physique, le mental y joue un rôle déterminant. Pour cela, Augustin Mignerey et Johnatan Roque ont du créer » une relation spéciale « entre eux. Dernier exemple en date, un trail effectué en pleine nuit: » Ce sont des défis comme ceux-là qui nous permettent de mieux se connaître mentalement ». Une préparation mentale qu’Augustin ne compte pas mettre de côté: » je vais également voir des kinésithérapeutes et ostéopathes pour faire des exercices types blocages de respiration ».
Les deux étudiants n’ont donc qu’une seule date en tête, le 5 septembre 2016, positionnés sur la ligne de départ de l’Otillo Race.