Quelques centaines de forains sont venus à bord de leurs camions à Paris ce jeudi pour une opération escargot sur le périphérique. Ils réclament de rester en le centre des villes ainsi que de nouvelles conditions d’exercice pour leur profession
Touche Pas à Ma Fête Foraine. Après les transports, les raffineries et les services de polices, c’est au tour des forains de rejoindre les rangs de la contestation. Au volant de leurs plusieurs tonnes, ils sont venus par centaines ce jeudi ralentir le périphérique parisien. Une autre brigade de cinquante malandrins s’est dans le même temps déployée sur l’A10 à hauteur d’Orléans.
La version de la préfecture diffère de celle des manifestants. Les autorités ont estimé à 250 le nombre de camions sur le périphérique, tandis que les acteurs de l’opération escargot revendiquent un chiffre deux fois supérieur à celui-ci. Le cortège, parti de porte d’Orléans à 10h43, est arrivé à celle de Vincennes aux alentours de 13h. Les protestataires souhaitent rencontrer le gouvernement au sujet de leurs conditions de travail. Ils dénoncent une éradication graduelle des fêtes foraines sur l’ensemble du territoire.
A71 à Orléans Opération-escargot des forains
Les forains poussés vers les campagnes
Jean-Michel Aelters est forain de père en fils. Au fil des générations, il a connu la décadence progressive de ce métier qui lui est cher. Selon lui, plus d’un quart des fêtes foraines ont disparu de l’Hexagone. Et le peu qui en reste, les municipalité le pousse sournoisement vers les bords de périphérie, lassées du capharnaüm qu’elles concèdent en centre-ville. Et bien ils peuvent toujours y compter, les détenteurs d’autorité, Jean-Michel n’ira pas jouer des auto-tamponneuses en rase campagne ! Ça va mal se mettre si le gouvernement continue de feindre l’indifférence. Il promet une mobilisation persistante dont l’animosité grimpera crescendo.
« On tourne sur le périphérique en vitesse ralentie. Si on n’est pas reçus par un ministre, on bloquera le périphérique et on brûlera des pneus« . Selon lui, plus de 500 camions se sont retrouvés pour l’occasion, ornés de banderoles sur lesquelles on pouvait lire par exemple: « Pas touche à la fête foraine« .
Travailleurs indépendants, les propriétaires des attractions joviales revendiquent encore d’être rattachés au ministère de la Culture et réclament un taux de TVA à 5 %. Parmi leurs requêtes, figure aussi l’âge limite du passage permis poids-lourd. Ils exigent une dérogation permettant aux jeunes forains de conduire les gros engin dès la majorité.