Une étude publiée par un groupe d’ONG et relayée par Médiapart est parue aujourd’hui mercredi 14 septembre, à propos de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Elle succède a une étude parue en 2009, élaborée par Les Amis de la Terre (rapport disponible sur le net). Cette dernière aurait investi près de 500 millions d’euros dans des paradis fiscaux. Elle est pourtant au cœur de la politique économique de Jean-Claude Juncker, président de la Commission qui a fait aujourd’hui son deuxième discours sur l’Etat de l’Union. Il y défini les points à améliorer et les objectifs de l’Union Européenne pour l’année qui commence. Cependant, alors que la BEI a d’énormes responsabilités dans le progrès économique européen, elle semblerait profondément compromise.
La fonction de la Banque Européenne d’investissement
Cette institution européenne méconnue est créée en 1957. Elle a pour fonction initiale de financer des projets et entreprises qui permettent à l’emploi de se développer. Cela dans l’Union et hors Union dans les pays en développement. C’est notamment sur elle que le « plan Juncker » visant à relancer l’investissement s’appui. En effet, la banque crédite à l’Union pour qu’elle puisse financer des projets (97 jusqu’à maintenant). Ce au détriment des crédits pour la recherche, essentiellement.
Egalement, il est intéressant de constater que c’est le Royaume Uni qui en bénéficie le plus jusqu’à maintenant (27.1% des projets d’investissements), puis l’Italie (17.2%) et la France (12.4%). Les pays en crise et donc dans le besoin eux sont mis sur le banc, la Grèce (0.1%) et le Portugal par exemple.
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Le plan Juncker
Or la Commission européenne entend renforcer le plan Juncker lancé en 2014. Mais celui-ci n’entre-t-il pas en contradiction, d’une part avec son objectif initial d’accompagner les investisseurs privés dans les pays en développement, d’autre part avec la lutte contre l’évasion fiscale. Lutte que prétend livrer l’UE elle-même, main dans la main avec le FMI ou encore le G-20. Si parfois elle le démontre, comme avec le cas de l’Irlande et d’Apple, cela contraste avec l’affaire « Luxleaks » et l’hypothèse de l’évasion fiscale de la BEI.
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Crédit photo à la Une : carnetdadresses.info